Entre janvier et juin 2022, les exportations de bananes du Cameroun ont augmenté de 14941 tonnes (15,7%) par rapport à la même période en 2021, passant de 95150 à 110091 tonnes, selon les données compilées par l’Association bananière du Cameroun (Assobacam). Cette bonne performance est surtout à mettre à l’actif du dynamisme des producteurs sur les trois premiers mois de l’année, au cours desquels les exportations ont atteint 57573 tonnes au total, contre seulement 52518 tonnes au 2e trimestre 2021.

Sur la première moitié de l’année courante, la société des Plantations du haut Penja (PHP), le lea- der du marché local, a bien tenu son rang. En effet, en glissement annuel, les exportations de la filiale camerounaise du Français Compagnie fruitière de Marseille ont progressé de 13 022 tonnes (+16,5%), passant de 78878 à fin juin 2021 à 91 900 tonnes au premier se mestre 2022.
Boh Plantations, le numéro 3 du marché, enregistre également une progression de ses exportations sur la période. Elles ont cru de 569 tonnes entre janvier et juin 2022, en comparaison avec la même période en 2021. Dans le détail, cet opérateur de la filière banane a expédié vers le marché international 7 798 tonnes de bananes à fin juin 2022, contre seulement 7 229 tonnes à fin juin 2021, selon les chiffres de l’Assobacam.

Avec 10 393 tonnes de bananes exportées entre janvier et juin 2022, l’agro-industriel public CDC, 2e employeur du Cameroun après l’administration publique, enregistre une augmentation de ses expéditions de 1 350 tonnes en glissement annuel. À fin juin 2021, cette entreprise contrôlée à 100% par l’État n’avait exporté que 9 043 tonnes de bananes.
En dépit de la légère embellie observée au premier semestre 2022, force est de constater que la CDC peine toujours à sortir la tête de l’eau, après les ravages causés à l’entreprise par les séparatistes anglophones. Pour rappel, ces miliciens, qui revendiquent la partition du Cameroun, ont incendié plusieurs équipements de la CDC, transformé certaines plantations en camps d’entraînement et bruta lisé plusieurs ouvriers dans les plantations dès 2016.
Cette réalité avait poussé le top management de cette unité agro-industrielle publique à suspendre ses activités pendant 18 mois, à compter du mois de septembre 2018. À ce jour, la reprise est toujours laborieuse. Ce, malgré l’annonce de la réhabilitation de 520 hectares de bananeraies en 2021.