Les adversaires de Paul Biya à l’élection présidentielle de 2018 se dessinent et les Camerounais affutent d’ores et déjà leurs armes.
Si en France, un jeune banquier de 38 est en passe de remporter l’élection présidentielle, au Cameroun les chances s’amincissent pour les « opposants historiques ».

Face à un pays en crise, une constitution obsolète, une jeunesse désavouée et affamée, de nouveaux candidats plus jeunes et dynamiques profilent à l’horizon.

La jeunesse camerounaise plébiscite son candidat et appelle à la rupture avec l’ancienne génération.
Dans la foulée, un homme de 39 ans très connu par ses prises de position et ses analyses s’annonce à grandes pompes.

Surnommée Emmanuel Macron, le candidat d’En marche en France, Cabral Libi Ngue Ngue puisque c’est de lui qu’il s’agit gagne le cœur de la jeunesse camerounaise.

Cette dernière a lancé depuis quelques jours une vaste mobilisation derrière le jeune chroniqueur l’appelant à se présenter aux prochaines échéances électorales. On le compare désormais à sur les réseaux sociaux, le jeune doctorant fait l’unanimité chez les jeunes dont il bénéficie d’un soutien infaillible. Certains internautes lui prêtent déjà le titre de président de la République.

« Yes frère, beaucoup de courage, la jeunesse camerounaise est avec toi. Je me porte volontiers pour sensibiliser la population de ma localité sur ta candidature », lâche Norbert, visiblement un admirateur de Cabral Libye.

D’autres, très pressés, lui demande, de leur dévoiler sa vision pour le Cameroun. Une incitation qui démontre le désir de l’alternance chez les Camerounais.

« Paul Biya après plus de 30 ans de vie avec son peuple, en a marre et préfère désormais la Suisse, sa nouvelle maîtresse », ironisait le célèbre chroniqueur de RFI, Mamane il y a quelques jours.

Un slogan lui est vite trouvé. « Le changement, c’est maintenant ».
« Je me suis donné comme mission quotidienne au-delà de sensibiliser les jeunes en âge de voter de s’inscrire sur les listes électorales pour voter ce jeune champion », assène Mike.

Jean-Marie, plutôt prévenant l’appelle à la prudence. « Fais juste attention autour de toi président. Notre adversaire est capable de tout pour conserver le pouvoir aussi met toi très vite au travail nous sommes très nombreux à vouloir le changement et tu incarnes ce changement le Cameroun et c’est pour 2018 alors courage. »

Quand à Viviane, une étudiante mordue de la politique, un comité de soutien est en gestation pour battre campagne à Cabral.
« La patrie ou la mort, nous vaincrons, » déclare-t-elle.

À côté de ses soutiens, il y a aussi ceux qui voient mal Cabral Libi renverser Paul Biya en 2018. Un pari qu’ils trouvent soit trop beau pour être vrai, soit Cabral inexpérimenté.

Le jeune doctorant n’a pour l’heur affirmé clairement son ambition.
Dans les prochaines heures, CameroonWeb va consacrer un grand reportage sur l’homme et son parcours.