Les appels communautaristes à la candidature du président Paul Biya mettent en péril la nation camerounaise. Le Cameroun est une nation. Il a cessé d'être une juxtaposition des communautés tribales ou ethniques depuis nos indépendances.

Le premier paragraphe de la Constitution le dit clairement : « Le peuple camerounais. Proclame qu'il constitue une seule et même nation engagée dans le même destin ». À cet effet, les communautés tribales et ethniques n'ont pas leur place en politique.

C'est l'affaire des partis politiques comme l'indique l'article 3 de notre Constitution : « Les partis et formations politiques concourent à l'expression des suffrages ». Si on veut faire passer des idées ou des aspirations, on se regroupe dans des partis politiques.

Ce sont les idéologies des partis politiques qui doivent être véhiculées dans la vie politique et non pas les aspirations ou les idéologies communautaristes, tribales, ethniques ou religieuses comme on l'a vu cette semaine à Douala. Ces appels des communautés tribales pour soutenir la candidature du président Paul Biya relève de la tribalisation et choses semblables de la vie politique.

C'est une violation flagrante des termes et de l'esprit de notre Constitution. La vie tribale et ethnique doit rester dans la sphère culturelle. Ainsi, tous les républicains doivent dénoncer cette dérive et dire non à toute présence des idéologies tribale, identitaire, religieuse et communautariste, en politique.