Il s'agit d'un bilan établi qui a été diffusé ce vendredi 08 septembre par nos confrères du journal Emergence.
"Sécurité: 169 civils morts dans l'extrême nord depuis le début de l'année", peut-on lire à la Une du journal ce jour.
Ces chiffres qui sont certainement connus est autorités, fait froids dans le dos et dénotent à quel point, les populations de l'extrême nord souffrent le martyr, face aux incursions des combattants de Boko Haram.
Avant l’extension du conflit de Boko Haram à l’Extrême-Nord du Cameroun, cette région était déjà un espace de trafics et de banditisme. Le dispositif de sécurité et de défense dans cet espace a été réorganisé pour lutter contre ce groupe terroriste. Alors que cette guérilla entre Boko Haram et les forces de sécurité camerounaises dure depuis presque dix ans, ses impacts sur les problèmes sécuritaires locaux préexistants sont importants mais négligés.
Le conflit de Boko Haram a à la fois un effet d’amplification et d’occultation de ces problèmes sécuritaires. Le conflit de Boko Haram a servi de tremplin à la prolifération des activités de criminalité économique et a ouvert une brèche à plusieurs groupes criminels qui opèrent sous la bannière et dans l’ombre de Boko Haram. Cela aboutit à brouiller les frontières entre crime organisé et djihadisme et engendre une criminalisation du djihadisme.