Dans une lettre publiée dans le journal Le Soir du mercredi 2 novembre 2016, Louis-David Lobè, porte-parole de «La Coalition 2018, c’est maintenant !». Pour ladite coalition, il est temps pour le Président de la République Paul Biya donne sa démission, car il a déjà passé 34 ans au pouvoir. Pour la coalition, le chef de l’État prêtait serment. «Les Africains vivaient une dévolution admirable du pouvoir par des mécanismes constitutionnels. 34 ans plus tard, la désolation est absolue, l’exaspération généralisée. Seul un acte héroïque pourra enclencher la rémission des fautes: La démission de SE [Son Excellence] Paul Biya», peut-on lire.
«La coalition 2018, c’est maintenant!», dans sa missive dit offrir un discours de démission à Paul Biya en guise de cadeau d’anniversaire. Dans ladite lettre, le chef de l’État devra remercier les Camerounais pour les soutiens multiformes qu’ils lui ont témoignés tout au long de ses années de règne, et terminer par: « (…) En ce jour lourd de signification, j’ai décidé de démissionner de mes fonctions de Président de la République du Cameroun. Peuple camerounais, ma tâche n’a pas été à la hauteur de vos attentes légitimes, légales et profondes (…) Pardon pour ces vies fauchées, pardon pour ce temps perdu. Je souhaite bon courage et clairvoyance pour mon successeur constitutionnel, Monsieur le Président du Sénat, dans la gestion des affaires courantes et l’organisation dans les délais convenables et des conditions consensuelles des élections présidentielles».
En janvier 2016 déjà, «La coalition 2018, c’est maintenant!» appelais les Camerounais à se lever, doutant de la capacité de l’opposition à se dresser contre la politique mise en place par le régime en place. «En l'état actuel, aucun leader de l'opposition ne peut seul affronter ce système, faire bouger les lignes, redonner l'espoir, malgré le brio, l'intelligence, les compétences, les talents des uns et des autres. Ni Fru Ndi, ni Ndam Njoya, ni Maurice Kamto, ni l'Union des Populations Camerounaises (UPC), ni Jean-Jacques Ekindi, ni Christopher Fomunyoh, ou ceux qui émergent sur la scène actuelle, ni un autre homme providentiel ne peuvent y faire face !», indiquait alors la coalition.