Actualités of Wednesday, 6 July 2016

Source: cameroon-info.net

La condamnation de Lydienne Eyoum demeure - Issa Tchiroma

Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication

Issa Tchiroma Bakary, Ministre de la Communication, était face à la presse ce mardi 5 juillet 2016 pour défendre la décision du Chef de l’Etat, Paul Biya, d’accorder une remise de peine à l’avocate franco-camerounaise Lydienne Eyoum. Au cours de cet échange avec les hommes des Médias, Tchiroma s’est inscrit en faux contre ceux qui présentent la décision du Chef de l’Etat comme étant la conséquence des pressions diplomatiques subies par le Cameroun autour de ce dossier.

« C’est prévu par la loi. Le Chef de l’Etat peut gracier mais il ne peut pas amnistier puisque cela relève de la loi. Relevant de sa compétence, il a gracié mais la condamnation demeure. Tout ce qu’elle doit à l’Etat du Cameroun, elle doit payer. C'est-à-dire le milliard 700 millions plus les dépens… La nationalité n’a jamais été et ne sera jamais un passe-droit. Jamais ! » A déclaré le Mincom.

Lors de sa visite d’Etat au Cameroun, le 3 juillet 2015, le président français François Hollande avait appelé son homologue camerounais à faire un geste pour cette avocate détenue à la Prison centrale de Yaoundé depuis 2010. En réponse à son invité français, Paul Biya avait promis de «faire quelque chose» dans la mesure des possibilités que lui offre la Constitution. Il y a aussi eu la sortie du Groupe de travail des Nations Unies, chargé des questions de droits de l’Homme qui exigeait la libération immédiate de Lydienne Eyoum. Tout comme la venue au Cameroun du sénateur Yves Laconte, envoyé par l’Elysée pour poser une fois de plus le problème au président camerounais, en novembre 2015.

Condamnée le 26 septembre 2014 à 25 ans d’emprisonnement ferme par les juges du Tribunal Criminel Spécial, Me Lydienne Eyoum était reconnue coupable de détournement de derniers publics et complicité de détournement de derniers publics en coaction à hauteur d’un milliard 700 millions de FCFA. Elle avait été mandatée par le ministère des Finances en 2004, pour recouvrer les créances auprès de la SGBC, une filiale de la banque française, Société générale. Sa condamnation a ensuite été confirmée par la Cour Suprême le 9 juin 2015.