L’ONG Amnesty International a publié le vendredi 30 octobre 2015, un rapport sur le traitement réservé aux suspects de Boko Haram au Cameroun et particulièrement sur le cas du correspondant de Rfi haoussa interpellé à Maroua en Juillet dernier.

Cette organisation de la société civile indique dans son rapport que les suspects de Boko Haram détenus en secret à Yaoundé sont «maltraités» et leurs droits bafoués. «Plusieurs suspects de Boko Haram visités à Yaoundé par Amnesty International en septembre 2015, sont détenus dans des conditions inhumaines, dans des prisons surpeuplées et ne rencontrent pas des avocats», écrit l’ONG dans son rapport.

Amnesty International s’interroge surtout sur le cas du correspondant de Rfi Haoussa à Maroua, Ahmed Abba qui a été interpellé à Maroua le 28 juillet 2015. L’ONG informe que plusieurs tentatives par son avocat, sa famille et Rfi de le rencontrer sont restées vaines. «Il lui est interdit de contact du monde extérieur et il est sujet d’une détention secrète, pourtant ceci est condamné par le Droit International», indique Amnesty International. L’ONG poursuit en disant que «peu importe la raison de son interpellation, rien ne justifie qu’il soit gardé en secret».

Suite à ce rapport d’Amnesty International, RFI dans son journal de ce samedi, a exprimé sa plus vive inquiétude sur le sort réservé à son correspondant, Ahmed Abba. Interrogé par la Radio Française, le porte parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma les a informé que le moment venu, le journaliste sera remis entre les mains de la justice et il pourra rencontrer n’importe quel avocat de son choix.

«Ahmed Abba est trés bien traité, il se porte très bien et il a tout ce qu'il lui faut pour son bien-être. Quand il sera remis à la justice camerounaise, il pourra rencontrer un avocat de son choix», a rétorqué ce samedi matin Issa Tchiroma Bakary à RFI.