Actualités of Wednesday, 30 August 2017

Source: cameroon-info.net

La demande d'un militant anglophone à Paul Biya

Me John Fru Nsoh, militant de la cause anglophone. Me John Fru Nsoh, militant de la cause anglophone.

Le juriste établi à Douala exige que l’on ne maintienne dans les régions anglophones que les forces qui s’y trouvaient au moment du déclenchement de la crise.

Un des ardents soutiens de la cause anglophone vient de réagir à l’annonce de la libération des leaders et activistes détenus à Yaoundé. Depuis Douala, Me John Fru Nsoh a donné son avis. Au micro de Radio Balafon, il salué l’acte du chef de l’Etat camerounais avant d’émettre des réserves. « Si c’est tout le monde qui est relaxé c’est une très bonne chose. Mais il faut que le président de la République prenne un autre texte pour retirer les 1359 soldats qu’il a déployés par décret dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ».

Pour lui, c’est le seul moyen de faire baisser totalement la tension et favoriser une poursuite une reprise des cours apaisée et des négociations sereines avec le pouvoir de Yaoundé. « S’il le fait, s’il fait retomber la tension, les enfants iront à l’école sans avoir peur. J’admets que c’est un pas très important qui vient d’être fait. Depuis plus de 7 mois J’ai toujours dit qu’il y avait trois choses à faire : rétablir la connexion Internet, relaxer tout le monde et faire baisser la tension dans la zone en retirant tous les soldats qui sont un peu partout là. Si les soldats sont toujours là comment va-t-on entamer les négociations ? », se demande-t-il.

Le juriste d’expression anglaise craint que les soldats envoyés récemment à Bamenda aient d’autres objectifs que la protection des populations. « Puisque le but de la libération des leaders est qu’il se retrouve autour d’une table pour négocier avec les pouvoirs publics et nous faire sortir de cette crise. Les soldats ne sont pas là que pour protéger les citoyens. Il y en a qui sont là pour d’autres buts. Il ne faut laisser sur place que les forces de l’ordre qui étaient là avant cette crise ».