La célébration ce vendredi de l’Aid El Fitr au Cameroun a été largement dominée par les appels à la paix, à l’unité et à la « mobilisation de tous les Camerounais et des hommes de bonne volonté » contre la secte islamiste nigériane Boko Haram, coupable de nombreuses exactions au Cameroun.
Lors de la grande prière marquant la fin du Ramadan vendredi à Douala à la place du Gouvernement au quartier administratif de Bonanjo par l'Iman de la mosquée centrale de Douala, Modibo Iya en présence du gouverneur de la région du Littoral Joseph Beti Assomo, le prédicateur a axé sa communication sur l'amour entre les hommes.
Parce que « nous sommes tous des créatures de Dieu, nous devons nous aimer les uns les autres, rester unis et vivre dans la paix, indépendamment des divergences qui peuvent exister », a-t-il déclaré.
« La paix et l'unité qui sont essentielles pour vaincre définitivement les terroristes de Boko Haram, qui n'ont rien à voir avec l'islam », a déclaré l'imam.
Les dignitaires musulmans qui ont apporté leur « indéfectible soutien aux autorités », disent également « comprendre » la décision de celles-ci interdisant le port intégral du voile, surtout que c'est à travers cet accoutrement que des kamikazes ont réussi à perpétrer un double attentat dimanche dernier à Fotokol, dans l'Extrême-nord du Cameroun, faisant treize morts, dont dix civils.
Sans pour autant verser « dans la délation et les réglements de compte », ont-ils conseillé, des imams ont insisté sur la collaboration que des populations devraient apporter aux forces de défense et de sécurité nationales, en dénonçant auprès des autorités, des personnes suspectes.
La présence des représentants des autres confessions religieuses, en l'occurrence, les catholiques et les protestants traduit « l'unité et la mobilisation contre les forces du mal », ont déclamé les prédicateurs.
Des sujets également abordés dans d'autres lieux de prières, juste après que des retrouvailles se poursuivent dans les familles, après un mois du jeûn, où des fidèles musulmans ont fait preuve de nombreuses privations.