Présidente du comité directeur de l’Union des Populations du Cameroun (UPC).
Vous êtes la première femme présidente du comité directeur de l’UPC depuis sa création. Comment avez-vous accueilli cette élection le 09 octobre dernier ?
J’ai accueilli cela avec fierté, mais aussi avec la conscience que la joie ne suffit pas. Il y a du boulot derrière. L’UPC existe depuis 69 ans. Depuis lors, il n’y avait que des hommes à la tête du parti et toujours des conflits. La femme est naturellement née pour gérer et apaiser les tensions de sa famille. Elle a la capacité de ramener la sérénité dans la famille. Nous avons suivi la même chose depuis longtemps sans changement.
La clé consiste donc à changer de stratégie, faire confiance à une femme, à l’endroit où se trouve l’électorat du Cameroun, le grand Nord, à la jeunesse que j’incarne, mais aussi au Littoral dont mon époux est originaire. Aucun autre candidat ne remplissait ces conditions. Les UPCistes l’ont compris.
Quel est votre plan d’action maintenant ?
C’est de se mettre au travail tout de suite, installer l’UPC dans tout le territoire pour être capable d’affronter les échéances de 2018. Nous allons installer l’UPC dans les dix régions et former autant de comités de base, des comités centraux et des sections, afin d’avoir plus de députés, de mairies et de sénateurs ; et pourquoi pas, lorgner le pouvoir suprême. 69 ans d’attente, c’est long. Mon plan d’action est davantage centré sur les femmes et les jeunes.
Quelle stratégie comptez-vous adopter pour l’unification de votre parti politique disloqué en ce moment ?
Nous avons demandé à tous les UPCistes de rejoindre la maison. Celui qui reste encore hors de la maison et ouvre sa bouche pour parler de l’UPC, nous le poursuivons. Nous ne voulons plus de cette saleté de tous les jours, où les gens parlent de l’UPC de part et d’autre, même s’ils n’ont pas qualité. Nous avons ouvert la porte à tout le monde.
Nous avons demandé à tout le monde d’assister au Congrès. Presque tout le monde a assisté. Seul notre élu, l’honorable Bapooh Lipot, n’y a pas assisté. Il a été invité et convoqué chez le préfet pour qu’on décide ensemble de la date du Congrès. Il n’est pas venu.
S’il continue, ça veut dire qu’il veut défier l’administration. S’il le fait, qu’il se prépare à affronter l’administration. S’il croit qu’en le défiant il peut aussi salir l’UPC, nous allons frapper la main sur la table. La récréation est terminée à l’UPC.