Nommé le 13 août 2015 par un décret présidentiel au poste de commandant de la 3e Région militaire interarmées (RMIA), le général de brigade Frédéric Ndjonkep Meyomhy a pris ses fonctions mercredi à Garoua, chef-lieu de la région du Nord.
C’était au cours d’une cérémonie très courue présidée à la place des fêtes de Garoua, au nom du chef de l’Etat, par le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense (MINDEF), Edgard Alain Mebe Ngo’o. Dans son discours de circonstance, le MINDEF a d’abord rappelé le contexte sécuritaire du moment avant d’assigner au promu des missions bien précises.
« Je vous réinstalle dans vos fonctions de commandant de la 3e RMIA au moment où le peuple camerounais tout entier et toutes les forces de défense et de sécurité, comme un seul homme, sont mobilisés derrière le président Paul Biya pour lutter contre Boko Haram et toutes les autres menaces à la paix sociale et à l’intégrité territoriale de notre pays », a déclaré Edgard Alain Mebe Ngo’o.
Il a ensuite demandé au général de brigade, qui était avant sa nomination colonel et commandant par intérim de la 3e RMIA, « d’accentuer la pression sécuritaire pour éradiquer toute velléité de manifestation du groupe Boko Haram et de lutter énergiquement contre les menaces spécifiques que sont les trafics d’armes, de munitions et de stupéfiants qui prospèrent à partir de pays voisins, l’orpaillage clandestin et le braconnage transfrontalier dans nos aires protégées ».
Le ministre lui a également demandé de considérer comme un « impératif catégorique » l’efficacité dont il doit faire preuve dans la lutte contre ces menaces sécuritaires, une « efficacité dont dépendra la suite de sa carrière ». Pour y parvenir, le MINDEF a indiqué au général de brigade la feuille de route à mettre en œuvre : créer les conditions d’une franche et totale collaboration avec toutes les autorités.
En outre, au moment où le groupe Boko Haram, affaibli, a basculé dans le mode terroriste fait d’attentats-kamikazes, le commandant de la 3e RMIA doit savoir susciter la pleine coopération des populations en maintenant avec celles-ci une atmosphère de confiance et de convivialité. Pour ce faire, il faut, a recommandé le MINDEF, veiller au respect de la discipline dans les rangs, gage de rectitude et d’efficacité dans l’exécution.
Ensuite, responsabiliser les chefs militaires qui doivent être proches de leurs hommes et savoir ce qui se passe au sein de la troupe. Le commandant doit aussi respecter tous les droits des soldats, en particulier dans l’attribution des primes d’alimentation qui sont de 2 000 F, et de la prime de guerre qui est de 30 000 F. En souhaitant au général de brigade plein succès dans sa mission, Edgard Alain Mebe Ngo’o a dit pouvoir compter sur sa compétence éprouvée, son patriotisme et son loyalisme sans faille.