La fille est autorisée à se marier dès l’âge de 15 ans, à 18 ans elle est pénalement responsable et à 20 ans elle est politiquement mâture, et il faut attendre 21 pour être civilement responsable. C’est-à-dire que dès 15 ans elle peut déjà décider de lier son destin à celui d’un homme avec lequel elle passera le restant de sa vie quitte à faire valider son choix par ses parents.
C’est à 18 ans qu’elle peut être condamnée pour un acte commis, ce qui suppose que c’est à cet âge-là qu’on lui reconnait le discernement nécessaire pour faire la différence entre ce qui est bien et ce qui ne l’est pas. Et c’est finalement à 20 ans que lui est laissée la possibilité de participer à une élection, ou de choisir celui qui sera en charge de la commune, du département, de la Région ou du pays. Enfin dès 21 ans, elle peut librement signer un contrat et prendre des engagements dans la vie civile sans avoir à se référer à qui que ce soit. Elle, c’est la fille camerounaise, qui s’est jointe à d’autres filles de la planète le 11 octobre pour célébrer la journée internationale des droits des filles. Organisée chaque le 11 octobre et proclamée par les Nations unies.
Cette manifestation a pour but de soutenir l’amélioration des perspectives d’avenir laissées aux jeunes filles et de sensibiliser l’opinion aux inégalités dont elles souffrent à travers le monde en raison de leur sexe. Ces inégalités concernent l’accès à l’éducation, la nutrition, les droits juridiques, les soins médicaux, la protection contre la discrimination, la violence et le mariage forcé. Le Cameroun quant à lui, garanti un certain nombre de droits pour la fille, à travers divers textes et lois faits pour l’encadrer et l’accompagner dans sa vie. Dans les détails, la fille camerounaise a une majorité à géométrie variable : la majorité matrimoniale, la majorité pénale, la majorité électorale et la majorité civile. Toutes des étapes qui lui confèrent certains droits avec les devoirs liés. S’agissant de la majorité matrimoniale, elle est normalement liée à la majorité civile qui est de 21 ans, mais d’autres dispositions sont contenues dans l’ordonnance n° 81/002 du 29 juin 1981 portant organisation de l’état civil et diverses dispositions relatives à l’état des personnes physiques. Elle stipule en son article 52, alinéa 1 qu’aucun mariage ne peut être célébré si la fille est mineure de 15 ans ou le garçon mineur de 18 ans, sauf dispense accordée par le Président de la République pour motif grave.