Les choses se compliquent pour l’opposant historique Camerounais John Fru Ndi. Teche Nyamusa, le candidat autoproclamé pour défier le président national du Social Democratic Front (SDF) au prochain scrutin présidentiel de 2018 vient de publier son programme de société.
CameroonWeb vous propose l’extrait de son programme :
La campagne de Nyamusa vise un Cameroun fédéral à deux états de même statut — bilingue, biculturel avec deux systèmes judiciaires.
La campagne de Nyamusa reconnaît normalement le « droit à l’autodétermination » de tous, y compris « Ambaland » — (État imaginaire des populations du Nord et du Sud-Ouest, NDLR).
Nyamusa exhorte les « anglophones » et les « francophones » à proposer le système éducatif et/ou d’autres adaptations qui leur conviennent, le cas échéant.
Felix Teche Nyamusa s’engage à réparer les dommages pour tous les Camerounais marginalisés et privés de justice.
Nyamusa envisage de restaurer l’appellation — « République fédérale démocratique du Cameroun unie » suivant les objectifs originaux du président Ahmadou Ahidjo et du premier ministre John Ngu Foncha et de leurs camarades du plébiscite de 1961.
La République démocratique unie du Cameroun aura au moins trois parlements comprenant : un parlement fédéral ; un parlement d’État anglophone ; Un parlement d’état francophone. En plus, bien sûr, un président fédéral élu ; chaque État aura un gouverneur élu ; parlementaires fédéraux élus du parlement fédéral ; parlementaires d’état élus ; des élus locaux avec des présidents de conseil élus. Non aux délégués du gouvernement, non aux DO, non aux SDO, non aux gouverneurs désignés tels qu’ils ont été obtenus dans l’ère RDPC.
Le gouvernement fédéral tirera son pouvoir des gouvernements des États. Même si le gouvernement fédéral est supérieur et agit en tant que commandant en chef, aucune loi ou proposition de décision ne deviendra une loi fédérale sans l’approbation d’au moins des membres majoritaires de chaque État — d’où l’état minoritaire dans la population ne sera jamais dicté par l’état majoritaire. De même, le droit à l’autodétermination est donc renforcé.
Dans la République fédérale démocratique du Cameroun, la séparation des pouvoirs sera totale. Si le président vient d’un État, le vice doit être de l’autre et vice versa. Si différents présidents du même État restent constamment au pouvoir pour quatre (un ou deux) mandats, alors le président du mandat quasi obligé sera à l’état dormant et le vice va à l’état dominant. Chaque mandat du président est de quatre ans renouvelables une fois.
ELECAM qui est pro RDPC sera remplacé par un accord à l’unanimité (avec des partis politiques, la société civile, le clergé, les jeunes...).