C’est ce qui ressort du rapport sur les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne à fin avril 2016, publié le 3 mai, le Fonds Monétaire International (FMI).
Dans son rapport sur les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne à fin avril 2016, publié ce 3 mai, le Fonds Monétaire International (FMI) ouvre une réflexion sur l’impact de la menace terrorisme sur les économies de certains pays africains.
Selon le site Investir au Cameroun, en ce qui concerne le Cameroun, bien que «la menace du terrorisme se concentre dans les régions rurales et pauvres», notamment l’Extrême-Nord du pays, celle-ci a cependant «provoqué une augmentation des dépenses de sécurité dont l’impact budgétaire se situe aux alentours de 1 à 2 % du PIB».
En clair, le financement du déploiement de l’armée camerounaise le long de la frontière avec le Nigeria dans la région de l’Extrême-Nord depuis bientôt 2 ans, ainsi que la participation à la Force multinationale mixte, constituée par les armées de quatre États du golfe de Guinée en proie à la menace de la secte terroriste Nigériane Boko Haram, etc., ont sérieusement grevé le budget de l’État camerounais.
«Concrètement, en considérant l’estimation du FMI susmentionnée et le PIB du Cameroun, que la Banque mondiale situait à 32,05 milliards de dollars US en 2014, soit plus de 17 000 milliards de francs CFA ; la guerre contre Boko Haram a déjà coûté entre 170 et 340 milliards de francs CFA au Trésor public camerounais», apprend-on.
Au bas mot, indique Investir au Cameroun, «en plus des pertes en vies humaines, officiellement estimées à plus de 1000 personnes depuis 2013, Boko Haram a déjà fait dépenser au gouvernement camerounais plus de l’enveloppe budgétaire de 163 milliards de francs CFA nécessaire à la construction dans la capitale, d’un stade de 60 000 places devant abriter les matches de la CAN 2019».
Ce rapport est publié au moment où le Chef de l’État, Paul Biya, effectue une visite d’État au Nigéria, sur invitation de son homologue Muhammadu Buhari. Les deux Chefs d’État évoqueront à coup sûr la question de l’éradication de la secte Boko Haram. En juillet 2015, lors de la visite de Muhamadou Buhari au Cameroun, ils s’étaient déjà entretenus à ce sujet.
L’on se souvient que Biya et Buhari avaient exprimé leur détermination commune à éradiquer Boko Haram. Et, dans cette optique, avaient convenu, entre autres, d'intensifier l'échange des renseignements entre les services de sécurité des deux pays.