Actualités of Friday, 7 April 2023

Source: Week-Infos 07 avril 2023

La journaliste camerounaise, Marielou Simo refoulée après une détention sans raison au Gabon

Marielou Simo Marielou Simo

Au pays de Ali Bongo, on ne badine pas. Liberté de la presse, c'est pour "vous là-bas". Une jeune journaliste camerounaise l'a appris à ses dépens.

Marielou Simo devait participer à une session de renforcement des capacités dans le data journalisme. Une expérience qu'elle veut vite oublier.

Sa mésaventure a été racontée par Jean Paul Kamtchuang.


"Alors qu'elle se rendait à Libreville pour une session de formation sur le journalisme environnemental et le datajournalisme, elle s'est vue interdire l'entrée sur le territoire national par la PAF.

Les faits se sont déroulés du lundi au mardi 4 avril 2023 à l'aéroport de Libreville. Elle est arrivée via un vol Afrijet aux environs de 16h.

Au contrôle du poste de police de la PAF, elle a déclaré sa profession de journaliste et le motif de sa visite au Gabon, sans oublier de présenter son billet et sa réservation d'hôtel.

Elle n'a pas été autorisée à rentrer sur le territoire, on lui a demandé d'appeler une personne contact et c'était moi. Je me suis rendu à ADL pour m'enquérir de la situation.


Sur place, j'ai trouvé un Lieutenant compréhensif, qui m'a informé qu'il procédait à quelques vérifications.


Je vous abrège de certains détails (tralala, coup de phone ici et là), jusqu'à 21 h 00 aucun motif avancé par les agents ne justifiait sa détention. Ils m'ont demandé de rentrer et qu'ils allaient "bien s'occuper d'elle". Je suis rentré après avoir laissé ma consœur avec un repas.


Avec le président de son association depuis Yaoundé, nous avons décidé de modifier son billet et de lui permettre de retourner au Cameroun. Nous avons tenté de la joindre toute la nuit, sans succès.


Au petit matin, je me suis rendu à l'aéroport. J'ai précisé au Lieutenant en poste, que vu la détention sans motif valable de ma consœur, nous avions modifié son billet pour lui permettre de rentrer chez elle".