L'information n'a pas été largement relayée dans la presse. Le tribunal militaire de Buea (région du Sud-Ouest) a acquitté cinq travailleurs de l'ONG Médecins sans frontières accusés en 2021 de ” complicité de sécession”.
« D’abord deux le 27 décembre 2021. Alors qu’ils reviennent de Nguti dans le Koupé Manengouba au sud-ouest et évoluent vers l’hôpital de Kumba avec un séparatiste blessé, ils sont interceptés et arrêtés. Pour le Gouvernement, c’est un acte de complicité avec les groupes armés. Plus tard, deux autres employés sont arrêtés pour les mêmes motifs. Enfin, un dernier employé, de nationalité indienne, accusé, lui aussi, réussi à s’enfuir du Cameroun. Tous les cinq, parmi lesquels une femme, ont été acquittées par la justice. Mais à souligner, tous étaient libres de façon provisoire depuis novembre 2022 », rappelle Mimi Mefo Info qui a révélé l’information.

Cette décision du tribunal militaire de Buea vient remettre en cause les accusations de Paul Atanga Nji qui présentaient plusieurs ONG présentes au Cameroun comme des partenaires des groupes armés séparatistes. Les agissements du gouvernement contre ces organisations non-gouvernementales avaient amené Médecins sans frontières à cesser ses activités dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.

Le ministre de l’administration territoriale Paul Atanga Nji fait partie des collaborateurs de Paul Biya qui ne jurent que par l’option militaire pour ramener la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Après plus de 5 ans de combats qui ont fait des milliers de morts et des millions de déplacés le NOSO est toujours instables. Plusieurs militaires ont déjà perdu la vie ces dernières semaines.

Abattu la veille de sa promotion

La guerre entre les groupes armés séparatistes et l'armée camerounaise se poursuit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, loin des caméras. Le conflit le plus ignoré du continent continue par faire des victimes.

Selon les révélations du lanceur d'alerter Nzui Manto, un soldat camerounais répondant au nom de Kendji a été abattu jeudi 29 décembre 2022 par des ambazoniens. Selon la source, le militaire devait porter le grade de maréchal des logis vendredi le 30 décembre 2022. Les groupes armés séparatistes aurait averti les populations locales de Bamenda de la reprise imminente des affrontements dans cette partie du pays. "Depuis quelques jours dans plusieurs localités du NORD-OUEST principalement à Bamenda des tracts en circulation indiquant la reprise imminente des combats appellent les populations à rester cloîtrer chez eux.", rapporte la source.