Actualités of Thursday, 7 July 2016

Source: cameroon-info.net

La libération de Me Lydienne Eyoum divise les avocats

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Le quotidien Le Jour édition du 7 juillet 2016 rapporte que dans le corps des avocats du Cameroun, la polémique enfle suite au décret du Président de la République, Paul Biya, portant remise de peine de l’avocate Lydienne Eyoum. De ce côté-là, cette décision du Chef de l’État a plutôt suscité des remous.

Le quotidien rapporte qu’une avocate franco-camerounaise comme Me Eyoum, par ailleurs membre du conseil de l’Ordre des avocats au Barreau du Cameroun, a clairement donné sa position sur la question. «Sur ce coup-là, je m’interroge. Que veut-on pour ce pays ? Consacrer le vol comme une vertu ?», déclare-t-elle.

Le journal indique que d’aucuns pensent que le Chef de l’État, au lieu de protéger ses compatriotes, le fait plutôt pour les étrangers. Pour Me Bernard Keou, les thèses suscitées n’ont pas lieu d’être. Aussi il s’inscrit en faux avec elles. «On se demande si les gens font le procès à la France de faire libérer ses ressortissants détenus au Cameroun ou alors s’ils en ont après le Président de la République qui use du droit que lui confère la constitution pour accorder des remises de peine», s’interroge-t-il.

Dans la même lancée, il ajoute «dans la première hypothèse, la France protège ses ressortissants. Elle les fait libérer à travers le monde. On a vu Sarkozy à peine élu prendre l’avion présidentiel et aller récupérer les ressortissants de son pays impliqués dans une affaire de trafic d’êtres humains. Le devoir d’un pays, c’est de protéger ses ressortissants. Je me serais attendu qu’on s’offusque du fait que les Camerounais détenus en France ne soient pas libérés en contrepartie».

En guise de rappel il faut dire qu’en février 2014 le Président a gracié un certain nombre de personnalités parmi lesquelles Titus Edzoa, Mounchipou Seidou, Pierre Désiré Engo. Sans oublier Michel Thierry Atangana le Franco-Camerounais. Le quotidien constate que ces remises de peine dont ils avaient bénéficié ont pourtant connu une grande adhésion de l’opinion publique. Tout le contraire avec le cas de l’avocate Lydienne Eyoum.