Actualités of Tuesday, 21 November 2023

Source: www.camerounweb.com

La liste des personnalités ayant planifié le massacre de Mamfe

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C’est un drame qui a laissé tout le monde bouche bée. Plusieurs personnes ont péri dans l’évènement macabre. Rapidement, des enquêtes ont été ouvertes, ce qui permet de faire une petite lumière sur certaines zones d’ombre.
Le journaliste Michel Biem Tong a affirmé il y a plusieurs semaines que « la présidence de la République et des élites de la Manyu recrutent des mercenaires nigérians pour massacrer des civils à Egbekaw-Mamfe ». L’homme en exil est souvent réputé à attaquer violemment les autorités à qui ils reproche de l’avoir emprisonné sans raisons valables.

Michel Biem Tong dit dans sa publication que « lundi 6 novembre 2023 au petit matin, une cinquantaine de civils (dont des femmes et des enfants) ont été massacrés au village Egbekaw, situé non loin de Mamfe, dans le Cameroun anglophone. Selon une autorité locale contactée par l’agence de presse russe Tass, les séparatistes armés, qui, depuis 2017, se battent pour l’indépendance du Southern Cameroons, sont les auteurs de ce crime de masse. Nous sommes à même de dire avec certitude que le massacre a été commandité depuis le palais présidentiel d’Etoudi, à Yaoundé ».

Ce sont de graves révélations que la rédaction de CamerounWeb n’est pas en mesure de confirmer. La source dit qu’elle a eu accès à des infos fiables selon lesquelles « le 4 novembre dernier, le ministre chargé de mission à la présidence et élite du coin, Victor Arrey Nkongho, a réuni des membres de la communauté Boki (présente à la fois dans cette zone du Cameroun et au Nigéria voisin) au village Egbekaw. Le but de cette réunion était de recruter des membres d’un comité de vigilance au Nigéria voisin afin de prétendument les protéger contre les assauts répétés des "terroristes ambazoniens" ».

« D’après le journal en ligne Cameroon News Agency, ces mercenaires nigérians ont été recrutés à l’initiative de la communauté Boki et que les Tigers of Manyu, un groupe armé très actif dans la zone, auraient promis de venger un de leurs membres tués par ce comité de vigilance, sur toute personne qui hébergerait un Boki au village Egbekaw. De ce qui nous revient comme informations, il n’en est rien car d’où pourrait provenir de l’argent pour s’offrir les services d’un comité de vigilance pour des populations qui vivent en dessous du seuil de la pauvreté ? De sources dignes de foi, ces mercenaires nigérians ont été payés par Victor Arrey Mengot et son patron, le secrétaire général à la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, pour commettre des massacres sur les populations locales soupçonnées de sympathie envers les indépendantistes. Et comme il fallait s’y attendre, des soutiens du gouvernement en place font porter le blâme aux "séparatistes" sur ce massacre, à l’effet de manipuler les médias et l’opinion internationaux », dit Tong.

Il ajoute que « de sources sécuritaires anonymes, des réunions se sont multipliées le mois dernier à Yaoundé et à Buea. À ces réunions prenaient part le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, le ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji, le sénateur Mbella Moki Charles et le chef traditionnel et soldat du Bataillon d’intervention rapide (BIR), John Ekwome dit "Moja Moja". Le but de ces conclaves était de recruter et armer des groupes de voyous pour des opérations punitives envers les populations anglophones encore fidèles à la lutte de libération du Southern Cameroons ».

Dans une autre publication faite le 12 novembre 2023 et titrée « liste des personnalités ayant planifié le massacre de Mamfe », Tong alerte que « selon des sources dignes de foi, entre le 4 et le 5 novembre dernier, des réunions se sont multipliées à la Brigade de gendarmerie de Mamfe en vue de planifier le massacre. Ont pris part à ces réunions des élites RDPC dont le ministre chargé de mission à la présidence, Victor Arrey Mengot, le préfet de la Manyu, Viang Mekala, le commandant en second du BIR de Mambanda Kumba, le lieutenant-colonel Zambo Nkoulou Moise Cédric, le maire de Mamfe, Robertson Tabenchong et le commandant de la compagnie de gendarmerie de Mamfe, sous-lieutenant Ekodeck Bertrand Guy. D’après nos sources, le massacre a été commis par des militaires venus de Kumba et de Bamenda car ceux de Mamfe auraient pu être identifiés par la population locale. Des miliciens venus du Nigéria ont également contribué à l’opération. Rappelons que jusqu’ici, aucune ouverture d’enquête sur ce drame n’a été annoncée. Rappelons que le massacre a eu lieu non loin de la Brigade de gendarmerie de Mamfe ».