Les 40 années de règne de Paul Biya célébrées avec faste ce dimanche 06 novembre ont tout d'un mystère, dans un pays où la plupart des acteurs politiques et hommes de pouvoir, sont convaincus que leur survie politique, ils la doivent aux forces mystiques.

Même si le président lui même serait, selon plusieurs témoignages de ses proches, un féru des pratiques mystiques et occultes, ses 40 années de règne, Paul Biya les doit à un mélange de plusieurs éléments. Ces éléments ont été révélés dans un article de Jeune Afrique.

Division chronique de l'opposition

L'une des forces de Biya, réside dans sa capacité à diviser constamment l'opposition. Pendant 40 années de règne, aucun parti politique d'opposition ne peut se targuer d'avoir travers le temps, comme le RDPC, le parti de Biya. La pluspart des partis ont perdu leur mordant et/ou se sont alliés au parti au pouvoir. Pour mieux diviser cette opposition camerounaise, Biya sait s'allier un opposant trop dérangeant ou le briser. Le SDF en est la parfaite illustration.

La fidélité de l'armée

Ayant échappé à un putsch quelques années après sa montée au pouvoir, Biya a depuis compris qu'il fallait maîtriser les hommes en tenue. La plupart des corps de l'armée, de la police ou des unités de renseignements sont des hommes de confiance. A l'exception de quelques uns seulement, Biya ne nomme personne longtemps à son poste. Le chef de l'Etat s'appuie également sur les renseignements. Il est le seul à qui tous les rapports de renseignements font faits. Il maitrise tout.

Logorrhée hagiographique

Biya sait également compter sur ses partisans qui l'on presque érigé en un saint qu'il faut absolument éviter de critiquer. Ces courtisans et partisans sont souvent ces personnes qui arrêtent, torturent les acteurs politiques et activistes trop critiques envers le régime. Ces personnes sont également celles qui écrivent des livres pour l'honneur du président. En effet, combien de livres faisant l'éloge du président ne sont pas écrits par des Camerounais?
Il y a aussi cette catégorie d'activistes camerounais très connus en Afrique, qui critiquent tous les chefs d'Etat africains, mais évitent de se prononcer sur la dictature au Cameroun et sur le chef de l'Etat Paul Biya.