Infos Santé of Sunday, 18 June 2017

Source: cameroon-info.net

La lutte contre la résistance aux antimicrobiens préoccupe

Affiche de la campagne Affiche de la campagne

La ville de Douala a accueilli les 13, 14, 15 et 16 juin 2017 le 3ème atelier de formation des points focaux de plusieurs pays africains sur l’élaboration des plans d’action de lutte contre la résistance aux antimicrobiens.

Bien que la médecine ait réalisé d’énormes progrès, des difficultés en rapport avec les solutions aux maladies subsistent. Des résistances aux traitements sont de plus en plus développées par les bactéries.

Comme sur d’autres microorganismes, les médicaments n’ont plus d’effet sur elles. L’une des causes est l’utilisation peu rationnelle des antimicrobiens dans les secteurs de la santé humaine, animale, agricole et environnementale. Celle-ci a exercé une pression de sélection substantielle entraînant une escalade pandémique de la résistance aux antimicrobiens.

La représentation camerounaise de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) qui organisait la session de formation tenue à l’hôtel Sawa craint que le phénomène s’aggrave si aucune mesure n’est prise. Elle pourrait entraîner le décès de 10 millions de personnes chaque année et une réduction de 2 à 3,5 % du produit intérieur brut.

Pour faire face à son niveau, l’Oms a lancé en 2011 la campagne mondiale « pas d’action aujourd’hui, pas de guérison demain ». L’un de ses axes prévoyait la mise en place d’un plan d’action mondial (Pam) pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens. En Afrique de nombreux pays sont formés.

L’atelier de Douala a réuni 80 participants représentants outre le Cameroun, l’Angola, les Comores, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, Madagascar, la République centrafricaine, Sao tomé et Principe et le Tchad.

Des experts régionaux et internationaux en matière de résistance aux antimicrobiens et des participants et formateurs issus des divers domaines de la santé humaine, animale, agricole et environnementale ont aussi pris part à l’atelier de Douala.

Tous se sont familiarisés avec les directives, les manuels, les ressources et les outils aidant à l’élaboration, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des plans d’action nationaux. Ils ont eu l’opportunité de discuter et de convenir d’une méthode commune de développement de plans d’action nationaux, qui tiennent compte, de manière exhaustive, de la prévention et de la maîtrise de la résistance aux antimicrobiens.

« Au sortir de cet atelier, nous sommes équipés. Nous avons même déjà commencé à rédiger nos activités », a confié vendredi à cameroon-info.net le pharmacien camerounais Maurice Mboué