Le budget prévisionnel de la commune de Kribi 1er pour l’exercice 2016, est d’un peu plus de 1,1 milliard F Cfa, équilibré en recettes et en dépenses. Ce budget comparé, à celui de l’année dernière, connait une augmentation de 45,56%. Augmentation également palpable en termes d’investissement avec les Projet d’investissement Prioritaire (PIP).
«Les 30 membres du conseil municipal ont tous répondu présent. L’ambiance était détendue, même si de temps en temps le conseiller Jules Bondima essayait de l’électrifier. Quelques amendements ont été faits sur les travaux des différentes commissions après exposés», indique le quotidien Mutations, en kiosque mercredi 20 janvier 2016.
La commission des finances qui est constituée d’anciens comptables, a été saluée pour son travail méticuleux d’une lecture diagonale et horizontale du budget prévisionnel, apprend-on. Pendant cette session plénière, un problème fondamental a été posé sur la table: celui des impôts de la ville qui sont payés plutôt à Douala qu’à Kribi par les grandes entreprises. «Elles sont basées ici et exploitent ici à Kribi.
Mais, nous ne comprenons pas pourquoi le paiement des impôts est fait à la communauté urbaine de Douala plutôt qu’à Kribi. J’ai appris et vérifié que Cotco, Perenco, et même Razel [cette dernière a eu une enveloppe de plus de 20 milliards pour l’aménagement de la voirie urbaine de Kribi, Ndlr], versent mensuellement à la communauté urbaine de Douala une somme de 240 millions…», déplore le maire, Yves Martial Madiba.
Pour le premier magistrat de la commune de Kribi 1er, si ces entreprises, bien qu’ayant leurs directions générales à Douala payaient leurs taxes là où elles sont basées, c’est-à-dire à Kribi, les caisses des mairies seraient renflouées et la ville ne souffrirait plus de certains problèmes liés au développement. «J’ai posé le problème auprès du gouverneur du Sud, mais depuis il est resté sans suite», renchérit-il.
Pourtant, la loi des finances qui définie par exemple la patente comme un prélèvement perçu à l'occasion de l'exercice effectif et habituel d'une activité lucrative, doit faire l'objet d'une déclaration préalable au Centre des impôts du lieu de situation de son établissement. Une question d'interprétation du texte semble se poser. Le conseil de Kribi 1er entend engager toute l'élite de la région du sud pour vaincre cette anomalie qui plombe le développement local, notamment à Kribi. Onana N. Aaron