Le 3 novembre, les forces navales congolaises et camerounaises ont mené un exercice tactique de sécurité dans les approches maritimes au large des côtes congolaises.
Cet exercice entre les deux pays répond notamment au protocole de Yaoundé qui préconise la coopération régionale en matière de sécurisation des intérêts maritimes de la zone CEEAC. Ainsi, deux patrouilleurs du 31ème groupement naval de la zone militaire de défense n°1 et deux autres de la marine camerounaise, est une première entre deux forces navales de la sous-région. La direction de la manœuvre a été assurée par le commandant du 32ème groupement naval, le capitaine de vaisseau Camille Bokatola, le tout supervisé par le chef d’état-major adjoint de la marine nationale le capitaine de vaisseau Augustin Mbemba, dépêché, à cet effet, par le chef d’Etat-major général des Forces armées congolaises.
Pour jouer cet exercice d’interdiction de domaine maritime, les deux forces navales ont utilisé l’ossature technologique de l’exercice français NEMO.4, particulièrement, le logiciel SPRING CHAT – très efficace pour l’échange d’informations entre les Centres opérationnels de la marine (COM), le Centre multinational de coordination (CMC) et le Centre de recherche et de Sécurité maritime de l’Afrique Centrale (CRESMAC).
Scénario de l’exercice : le bâtiment de projection et de commandement français le Mistral croisait au large détecte un navire suspect transmet l’information au CMC. Les patrouilleurs camerounais jouant le rôle de navires soupçonnés de se livrer à des actes de piraterie. Le CMC de la zone D informe le CRESMAC qui, à son tour, transmet au COM Pointe-Noire l’information sur la présence de navires suspects dans les eaux congolaises. La marine congolaise engage deux unités pour relocaliser, identifier, conduire une interrogation et une visite à bord du navire suspect pour ensuite les dérouter sur le port de Pointe-Noire.
Durant cet exercice, il a été procédé à l’activation du centre des opérations de la marine nationale. Ce centre accomplit les missions de veiller et de surveillance du domaine maritime et dispose d’une infrastructure high-tech constituée de radars et cameras hautement performants implantés en trois sites le long des côtes maritimes congolaises. Notons que tout ce matériel est actuellement en phase d’endurance et sera très bientôt pleinement opérationnel.
A la fin de l’exercice, le commandant de la zone militaire de défense n°1, le général de brigade Jean Olessongo Ondaye, recevant les marins des deux pays, n’a pas manqué de les féliciter pour leur professionnalisme dans la conduite de cet exercice et les a exhortés à capitaliser sur l’expérience acquise afin de monter dans un proche avenir des exercices de plus grande envergure.