La Société Générale a récemment annoncé son intention de quitter le Cameroun, ainsi que la Tunisie et le Ghana. Cette décision fait suite à la cession de ses filiales au Burkina Faso et au Mozambique en décembre 2023, et à sa sortie du Congo, de la Mauritanie, de la Guinée équatoriale et du Tchad. La banque a également vendu les parts qu'elle détenait dans le capital de sa filiale marocaine.

Selon les experts en banque et finance, ce départ était prévisible. En effet, les filiales africaines ne représentent que 2% du Groupe Société Générale, malgré leur rentabilité. De plus, le durcissement règlementaire de la BEAC/COBAC concernant le rapatriement des excédents de trésorerie ou liquidités oisives, ainsi que celui de Bâle 3 qui impacte les filiales de ces banques et exige qu'elles augmentent leurs fonds propres lorsqu'elles octroient des crédits de 30%, sont autant de facteurs qui ont pu influencer cette décision.

Joint au téléphone par Cameroon Tribune, un responsable de la banque au Cameroun n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet. Georges Meka Abelssolo, expert en banque et finance, a déclaré au journal Investir au Cameroun que plusieurs autres raisons pourraient justifier ce départ.

Il est important de noter qu'à l'heure actuelle, aucune panique n'est observée chez les clients de la Société Générale au Cameroun. Les éclairages de la branche camerounaise de la banque sont attendus pour en savoir plus sur les modalités de ce départ et ses éventuelles conséquences pour les clients.