Actualités of Wednesday, 19 August 2015

Source: cameroon-info.net

La ministre Catherine Bakang Mbock humiliée à Yaoundé

Catherine Bakang Mbock, Social Affairs minister Catherine Bakang Mbock, Social Affairs minister

Selon le quotidien Emergence qui fait échos de cet incident dans son édition du mercredi 19 août 2015, la ministre des Affaires sociales, Catherine Bakang Mbock, a été littéralement humiliée par les éléments de la police chargés de la fouille à l’entrée du Centre des urgences de Yaoundé, dont l’inauguration a eu lieu hier, mardi 18 août 2015, en présence du Premier ministre Yang Philémon.

Le journal rapporte que quelques minutes avant l’arrivée du Premier ministre, Chef du gouvernement, Catherine Bakang Mbock a systématiquement été fouillée par la sécurité. Ce, alors que tous les autres membres du gouvernement étaient accueillis comme des illustres personnalités et conduits à leur place respective sans subir aucun contrôle.

Méconnaissance des membres du gouvernement

Face à cet acte inédit, les témoins de la scène ont été interloqués, rapporte Emergence. Dans la foulée, un inspecteur principal est accouru pour invectiver ses collègues en ces termes : « Comment pouvez-vous expliquer ce qui vient de se produire là ? Les gros bras ont franchi le Rubicon cette fois ci. Ils ont exigé de la ministre des Affaires sociales qu’elle se laisse fouillée avant de regagner le cadre de la cérémonie ».

Visiblement, ces policiers en faction à l’entrée du Centre des urgences ne connaissent pas madame la ministre. N’était-elle pas accompagnée par son garde du corps ? Le policier qui a accouru a poursuivi en disant : « Ils ont fouillé son sac, ainsi que son vêtement. C’est moi qui leur ai dit qu’il s’agit là de tout un ministre de la République. Et qu’on ne fouille pas un ministre. En tout cas, je crois bien que le Sed (Secrétaire d’Etat à la Défense, ndlr) va prendre à bras le corps le problème puisque ça s’est passé devant lui ».

Emergence rapporte que comme pour se défendre, l’un des policiers a déclaré : « Ici, nous avons le droit de fouiller qui nous voulons. Nous-mêmes, on se fouille entre nous avant de se placer ici. Un ministre c’est quoi ? Que la personne qui a à dire vienne nous parler. Dégagez devant-nous ! ». Ces éléments qui disent respecter les ordres ne sont toutefois pas à même de justifier pourquoi seule la ministre des Affaires sociales ait été fouillée, alors même que de simples passants accédaient au site sans être inquiétés.