Actualités of Sunday, 21 May 2017

Source: camer.be

La ministre des Affaires Sociales accusée de blanchiment d'argent

Elle est engluée dans une histoire de blanchiment d’argent avec un homme d’affaires gabonais Elle est engluée dans une histoire de blanchiment d’argent avec un homme d’affaires gabonais

Doublée dans une affaire de 118 millions FCFA et 03 voitures de luxe, la ministre des Affaires sociales (Minas), fait kidnapper Boniface Pascal Enama Mbeng le délégué départemental de la Mefou et Afamba (région du Centre) à 19 heures par les éléments de la direction régionale de la police judiciaire (Drpj) du Centre.

Depuis quelques mois, alors que l’actualité politico-administrative est subjuguée par des accusations de fortunes supposées ou réelles de bien de cadres de l’aristocratie administrative camerounaise, par la crise dite anglophone et autres, il couve pourtant depuis janvier 2017, une scandaleuse affaire au tribunal de grande instance de Yaoundé de Yaoundé (Centre administratif).

En début d’année, nous apprend-on, tel un pousseur, Boniface Pascal Mbeng Enama, pourtant haut cadre de l’administration, sur ordre de la ministre des Affaires sociales, est kidnappé à 19 heures 21 minutes, au carrefour « Tropicana » à Yaoundé. Aux manettes de ce qu’il convient d’appeler un enlèvement, les éléments de la Drpj du Centre qui selon nos informations, le filaient depuis Mfou.

A sa question, les policiers lui répondent qu’ils agissent sur ordre d’Irène Pauline Nguené. L’homme, nous précise-t-on, travaille à Mfou, mais habite Yaoundé. Selon des informations obtenues par votre journal, le 27 janvier dernier, Irène Pauline Nguené, porte plainte auprès du procureur près les tribunaux de grande instance du Mfoundi, Centre administratif, contre Boniface Pascal Mbeng Enama, délégué départemental du Minas pour la Mefou.

Aux motifs que ce dernier, aurait à son insu, utilisé pour un projet inconnu de sa ministre une somme de 118 millions FCFA, ainsi que trois voitures de luxe. « Ce butin aurait été obtenu de Monsieur Ndong, un homme d’affaires gabonais d’origine camerounaise, lequel s’étant présenté à lui comme venant de la part de la ministre, à en croire, à en croire les termes de la plainte susmentionnée, cet homme d’affaires lui aurait remis le pactole afin de gagner des marchés au ministère des Affaires sociales, croyant ainsi remplir son obligation auprès de la ministre », cite une source.

L’empressement suspect d’Irène Pauline Nguené à envoyer le délégué départemental en prison

A en croire des sources proches du dossier, la rapidité, la fureur et la précipitation avec laquelle cette affaire a été menée, laisse croire que la Minas, était dans une violente colère. Tout laisse croire que Boniface Pascal Mbeng Enama, a été au courant de cette affaire qui se serait nouée entre Irène Pauline Nguené, et l’homme d’affaires, lesquels, nous confie-t-on, partagent des affinités ethniques et tribales. Par des manœuvres supposées, le délégué départemental se serait passé pour l’intermédiaire attendu, ce qui, aurait alors convaincu le fameux homme d’affaires gabonais, à lui remettre les 118 millions FCFA, et trois voitures de luxe.


Selon les déclarations de Delon Timothée Dissack qui a été mandaté par la Minas pour soutenir la plainte contre Boniface Pascal Mbeng Enama, l’homme d’affaires gabonais qu’on dit fort riche, las d’attendre les marchés qui lui auraient été promis par Irène Pauline Nguené, serait venu le voir pour les lui exiger. Des indiscrétions prétendent alors que c’est à ce moment que celle-ci, aurait réalisé que son partenaire, avait déjà rempli son obligation dans le contrat, malheureusement, l’intermédiaire n’est pas arrivé à son niveau, ou
alors, n’était pas celui qu’elle aurait voulu.

L’intermédiaire supposé, affirme-t-on, est un cadre avec qui la Minas avait des antécédents, et qui, n’aurait pas dû être au parfum d’une affaire comme celle-là si, elle comptait être en sécurité. C’est donc selon nos sources, l’étrange réaction d’Irène Pauline Nguené, qui confère à cette sulfureuse affaire pour laquelle les populations de Mfou, notamment les femmes, menacent de gagner la rue au nom de leur délégué départemental kidnappé, une odeur de blanchiment d’argent sale au ministère des Affaires sociales.

Une arrestation au mépris de tous les principes de l’administration