C'est l'heure di bilan de la manifestation organisée par le PCRN ce dimanche 19 mars 2023 à Yaoundé. Une manifestation qui a été interrompue par des gendarmes et des policiers qui ont été déployés.

Ce lundi, les responsables du PCRN sont interpellé par plusieurs leaders d'opinion, à propos de la manifestation qu'ils ont organisé hier dimanche à Yaoundé, afin d'exprimer leur ras-le-bol, par rapport aux coupures de courant répétées et prolongées ces dernières années au Cameroun.

Selon Armand Noutack II, cette manifestation a été un très gros échec, et impose à Cabral Libii de revoir sa stratégie.

"Il faut cesser de faire l'autruche, la mobilisation a été nulle, zéro. Il faut faire le bon diagnostic pour les actions futures. Pourquoi se mentir à vous-mêmes?", écrit le nouvel ami de Samuel Eto'o.

Pour l’avocat Christian Bomo, la faible mobilisation des Camerounais pour défendre leurs propres causes est inquiétante. Il s’interroge sur ce qui peut encore amener les Camerounais à s’indigner.

« La révolution camerounaise restera décidément une affaire de Facebook! L'appel à la mobilisation citoyenne non partisane pour exiger l'électricité, pour le bien commun , lancé par le député Cabral LIBII, vient encore de le démontrer. Qu'est ce qui pourra encore bien lever les camerounais, s'ils sont incapables de s'indigner ne serait- ce que pour l'amélioration de leurs conditions de vie minimales miséreuses ? Certainement, et à coup sûr la pénurie des bières et des alcools en sachet », a-t-il publié.

Si la manifestation de Cabral Libii n’a pas connu un grand succès, c’est en partie à cause des mesures prises par le sous-préfet de Yaoundé 5 pour empêcher le rassemblement de ce samedi. Le cabinet de Cabral Libii a été encerclé pendant des eux par des éléments des forces de l’ordre et de sécurité.

« Nous avons vécu aujourd'hui, quelque chose d'incroyable dans une démocratie. Le député que je suis a introduit une déclaration de manifestation publique qui a été interdite pour la première fois au motif qu'il y avait élection et cette fois-ci, il n'y avait aucun motif valable. Tout ce que nous avons fait est démocratique, conforme à la réglementation en vigueur. Il était question de donner la possibilité aux Camerounais d'exprimer leur ras-le-bol. Au lieu de nous laisser nous exprimer, ça été d'abord une fois interdit. L'endroit où nous devront marcher a été envahi par une escouade impressionnante de policiers depuis 5 heures du matin », a déclaré le député en colère.