Les populations sont obligées de conduire les dépouilles à l’une des morgues de Douala ou de les inhumer rapidement.
Suite à une panne qui en empêchait le fonctionnement de la chambre froide de la morgue de Kribi, des travaux de désinfection et de réfection ont été entamés depuis mercredi 13 avril 2016, sur ordre et financement du ministère de la Santé publique.
Ces travaux dureront trois semaines, précise le quotidien Mutations, dans son édition du lundi 18 avril 2016, en kiosque. Pendant toute la durée des travaux, la morgue est hors service, au grand dam des populations de la ville balnéaire de la Région du Sud.
En effet, depuis le début des travaux, les populations de Kribi sont obligées d’enterrer leurs défunts ou alors de les conduire dans une morgue de leur choix dans la ville de Douala. Une équation difficile à résoudre, compte tenu de la distance et des réalités annexes qui rendent cette initiative juste inconfortable.
«Les populations seront dans l’obligeance de procéder comme à l’antiquité par l’embaume des onguents, afin de conserver les corps pour quelques jours seulement, soit de copier la tradition musulmane qui demande d’inhumer sans passer par la morgue», analyse un observateur.
Par ailleurs, les villes de Douala et Pouma sont les seules capables d’accueillir les dépouilles venues de Kribi. A Niété par exemple, la morgue de la société agroalimentaire ?Hévéa Cameroun (HEVECAM) en plus de n’avoir pas une grande capacité, est pleine.
«Notre morgue est conçue pour avoir six corps seulement. Lorsqu’il y a souvent de l’espace, nous acceptons les dépouilles venant de Kribi. Mais ce n’est pas le cas en ce moment», déplore Dr Edibè, Directeur de l’hôpital d’HEVECAM.
Ce cas de figure est sensiblement le même en ce qui concerne l’hôpital d’Edéa. Pourtant, il existe au sein de l’hôpital de district de Kribi une nouvelle morgue dont le chantier est achevé depuis longtemps. Mais la structure n’a jamais été réceptionnée, n’étant pas construite selon les normes requises, conclut le journal.