«Le nouveau partenaire du Gouvernement dans la sécurisation des titres identitaires au Cameroun ne veut pas enregistrer les anciennes erreurs laissées par l’ancien opérateur» renseigne Jean-Claude Ohandza, Officier de police principal, dans les colonnes du journal Intégration paru lundi 26 septembre 2016.
«Une Carte Nationale d’Identité (CNI) informatisée avec puce, le nom sonne si joliment qu’il pourrait être celui d’un bonbon. Les gens qui vont la produire sont actuellement en stage à l’École de police et dès lors qu’ils seront aptes, les cartes «nouvelle formule» seront produites. Tous les retards constatés sont dus au souci d’évacuer le passif de la Société camerounaise électronique, plus connue sous le label Sacel», ajoute l’Officier de police principal.
Sacel est en rupture de contrat avec le Gouvernement camerounais depuis 2015. C’est Gemalto qui est désormais la société en charge de la fourniture et de la mise en service du système d’identification au Cameroun. Le journal indique que la société est rattrapée par le passif de son prédécesseur Sacel et ne peut se déployer comme annoncé. «Elle a repensé un mode de délivrance des CNI autre que l’ancien, outrageusement malmené par les doublons», peut-on lire.
Pourtant, au cours d’une conférence de presse tenue récemment à Yaoundé, Dominique Baya, le Secrétaire Général de la Délégation Générale à la Sûreté Nationale (DGSN), avait été clair: «Je vous rassure, lançait-il alors, que si vous vous faites enregistrer en début de semaine, vous pourrez rentrer en possession de votre carte la semaine qui suit». Seulement, la réalité est toute autre sur le terrain.
«J’ai dû me lever à 3 heures pour figurer parmi les premières personnes. Cela m’a valu une grippe sévère doublée d’une atteinte sérieuse de mes cellules nerveuses», relate un usager, brandissant son récépissé, au poste d’identification du Commissariat de sécurité publique du 1er arrondissement de Yaoundé. Pour obtenir ledit récépissé, explique-t-il, a fallu attendre de longues heures.