Actualités of Monday, 4 September 2023

Source: www.camerounweb.com

La peau des plantes de ses pieds- nouvelles révélations sur les derniers instants de vie de Martinez Zogo

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Des révélations choquantes viennent éclairer davantage l'horreur du sort réservé à Martinez Zogo, le journaliste camerounais assassiné dans des circonstances terrifiantes. Selon de nouvelles révélations , la torture qu'il a subie a laissé des traces indélébiles, notamment l'arrachage brutal de la peau des plantes de ses pieds.

Il n y a pas longtemps Arnaud Froger, responsable du bureau investigation chez RSF, a partagé ces informations troublantes, révélant qu'elles proviennent de l'accès à trois membres du commando emprisonné (au total, 13 individus supposément impliqués dans l'assassinat), ainsi que de sources étroitement liées à l'affaire.

Parmi ces sources se trouve le propriétaire du véhicule utilisé pour l'enlèvement de Martinez Zogo. Ce propriétaire, selon Arnaud Froger, ignorait complètement l'utilisation qui serait faite de son véhicule. Lorsqu'il a récupéré sa voiture le 18 janvier, il a remarqué des prétextes pour ne pas la lui rendre immédiatement. Finalement, il a retrouvé son véhicule le 22 janvier, contenant un vêtement militaire et des traces de sang, le même jour où le corps de Martinez Zogo a été découvert.

Une des sources au sein des services de renseignement a révélé à RSF que la filature de Martinez Zogo, avant son enlèvement, s'est étendue sur environ dix jours. Des équipes de surveillance, composées de sept membres chacune, se sont relayées pour suivre le journaliste 24 heures sur 24. Une fois enlevé, Martinez Zogo a été transporté à Soa, une commune près de Yaoundé, où les actes de torture ont commencé.

Selon RSF, le journaliste a ensuite été emmené dans un immeuble appartenant à Jean-Pierre Amougou Belinga, propriétaire du groupe de médias L'Anecdote et des chaînes Vision 4 Télévision et Télésud. Malheureusement, Martinez Zogo n'en est jamais sorti vivant. Un membre du commando a témoigné que l'intention initiale n'était pas de le tuer, mais que les actes de torture ont atteint des niveaux inhumains. Martinez Zogo a été soumis à des coups, des mutilations, des sévices à caractère sexuel, et même la peau de la plante de ses pieds a été arrachée de manière brutale.

Selon cette même source, une vidéo de ces actes horribles aurait été envoyée à Jean-Pierre Amougou Belinga. Par la suite, le corps du journaliste a été emballé dans du papier aluminium et transporté clandestinement vers un terrain vague pour tenter de le dissoudre dans de l'acide, après deux jours d'hésitations et d'atermoiements. Cependant, un événement inattendu aurait perturbé l'opération de l'escadron de la mort.

Ces révélations tragiques suscitent une indignation internationale et soulèvent de graves préoccupations concernant la sécurité des journalistes au Cameroun et la nécessité d'une enquête approfondie pour que justice soit rendue à Martinez Zogo.