Actualités of Thursday, 24 August 2023

Source: www.camerounweb.com

La pire racaille: Wilfried Ekanga vomit sur Ouattara, l'ami de Biya

Alassane Ouattara Alassane Ouattara

Camerounais comme Ivoiriens ont presque les mêmes problèmes. L'écrasante majorité deux peuples vivent très mal, ont des problèmes pour vivre, pendant que leurs dirigeants font la promotion de la distraction à outrance et des futilités qui abrutissent davantage les jeunes.

Peut-être que les Ivoiriens bénéficient ces derniers mois de plusieurs infrastructures qui rendent plus belle plusieurs parties de la ville. Ce qui n'est pas le cas pour les Camerounais obligés de vivre avec des vieilles routes qui tuent...Mais que valent les infrastructures, si les hommes ne mangent pas bien, ne se logent pas bien ne se soignent pas bien? Et sur ce plan, le Cameroun et la Côte d'Ivoire ont les mêmes problèmes.

Dans une tribune, l'analyste politique Wilfried Ekanga s'en prend à Alassane Ouattara.
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"Si vous pensez que le développement se résume à la construction des infrastructures urbaines et à l'embellissement des villes, alors bienvenue en Côte d'Ivoire ! Là-bas, vous trouverez un homme qui fait construire de beaux immeubles, des ponts et même des autoroutes à travers le pays. Son nom est Alassane Ouattara, et sous sa présidence la Côte d'Ivoire affiche un Produit Intérieur Brut (PIB) nominal d'environ 70 milliards de dollars, soit plus du double de celui du Cameroun.

Pourtant, rien n'y fait. Bien que son pays possède actuellement les meilleurs résultats économiques de toute l'Afrique francophone (avec en plus une balance commerciale excédentaire, c'est-à-dire une situation où les exportations sont supérieures aux importations), Alassane Ouattara est en 2023 le pire président de toute l'Afrique ! Je répète : même si la Côte d'Ivoire reste le premier exportateur mondial de cacao (avec plus de 2 millions de tonnes par an, soit 45% de la production mondiale), l'homme qui trône à sa tête est un véritable fléau pour notre continent. Le type d'individu qui nous rappelle les phases les plus sombres et les plus tristes de l'histoire africaine.

BEHIND THE SCENES

Car pendant que vous admirez le superbe pont qu'il vient d'inaugurer à Abidjan, vous en oubliez un autre, infiniment plus important et plus puissant, qu'il s'active à détruire avec beaucoup de zèle. Un pont intergénérationnel, dont devraient pourtant profiter nos enfants dans trois ou quatre siècles, quand le pont d'Abidjan n'existera même plus. Je parle ici de l'alliance idéologique et fraternelle, censée connecter politiquement tous les fils d'Afrique entre eux. Ce pont invisible et indestructible qui doit nous rendre solidaires face aux incursions des ennemis du continent. Ce lien cosmogonique qui doit nous transformer en défenseurs imperméables de l'intégrité africaine, devant les calculs géopolitiques d'une horde de puissances carnivores qui, jadis, nous avaient déjà mis en esclavage !

Or voici que Ouattara a accepté - une fois de plus, et d'ailleurs avec joie ! - d'être le personnage central du processus de neutralisation de toute tentative d'unité et d'émancipation africaine réelles, pour les beaux yeux de la métropole coloniale. Depuis trois semaines et devant nos yeux, il mouille sérieusement le maillot pour montrer à ses vénérés Maîtres qu'il est toujours l'homme de la situation quand il s'agit d'organiser une séance de tueries contre ses propres frères. À une époque où même le dernier des sots devrait avoir tiré des leçons du désastre libyen, le vieux président (81 ans) continue d'insister bêtement sur une intervention militaire prochaine au Niger.

Autrement dit, même en 2023, il est encore possible pour le colon de monter un Africain contre un autre. Sous le prétexte absurde du « retour à l'ordre constitutionnel », nos bourreaux séculaires préparent leur guerre de l'uranium (à l'instar des guerres du Nord-Kivu en RDC) et utilisent l'incurable complexe d'infériorité de nos dirigeants séniles pour s'en servir comme bras armé. C'est tellement flagrant que c'en devient risible ! Et en même temps, on reste attristé de voir qu'une méthode qui a déjà été utilisée des centaines (voire des milliers) de fois continue de fonctionner de nos jours. Certaines entités macabres font véritablement passer l'Africain pour l'être le plus bête du globe terrestre !

LA PANNE DU MIROIR

Le plus drôle dans l'histoire est bien entendu le fait que non seulement le peuple nigerien n'a appelé personne au secours (et a au contraire légitimé d'office ses nouveaux dirigeants en leur accordant son soutien massif !), mais en plus, l'individu chargé de mener cette stupide guerre civile africaine pour le fameux « retour à l'ordre constitutionnel » est lui-même un putschiste complet, puisqu'il a profité de la mort curieuse et fort opportune de ce pauvre Amadou Gon Coulibaly le 8 juillet 2020 pour se présenter candidat pour la troisième fois, alors même qu'il nous annonçait quelques mois plus tôt qu'il avait décidé depuis deux ans que son mandat en cours serait le dernier ! Comme je le dis toujours, c'est exactement comme si on demandait à une prostituée d'aller enseigner l'abstinence !

Maintenant, il ne reste plus qu'à s'interroger : si l'intervention militaire avait bel et bien lieu (chose qui bien sûr n'arrivera pas, mais imaginons) et qu'en guise de représailles le Niger et ses alliés (Algérie, Mali, Burkina, Guinée etc...) décidaient à leur tour d'envahir la Côte d'Ivoire, le pont d'Abidjan resterait-il en place ?
La question est évidemment rhétorique, puisque vous connaissez déjà la réponse. Et vous convenez avec moi que dans ce scénario, Ouattara restera dans les mémoires comme le tout premier président dont le pont a été bêtement détruit quelques jours seulement après son inauguration ! Parce qu'il aura réussi l'exploit de construire ce pont-là tout en détruisant d'autres ponts de plus grand calibre, avec des conséquences en cascade.

L'exemple même de l'irrationalité compulsive.

Et tout ceci pour servir des forces obscures tapies dans les coulisses, et persuadées que la génération actuelle est aussi manipulable que la précédente. Or si Ouattara et ses comparses ont vendu leur âme à l'ennemi, la jeunesse africaine possède encore la sienne !

EN BREF :

Certes, comme le dit mon frère N'zui Manto, il vaut mieux un pion qui construit son pays (Ouattara) qu'un pion paresseux et jouisseur (Biya). Mais en même temps, à quoi sert-il de construire l'infrastructure si l'on n'hésite pas à la livrer à la destruction juste après, en se faisant la marionnette exécutante d'une guerre par procuration du tuteur impérialiste ? Comprenez-vous à présent pourquoi les analystes sérieux d'ici et d'ailleurs insistent toujours sur le fait que le développement est avant tout un paradigme mental avant d'être une affaire de routes et d'immeubles ? Un esprit mentalement sain sait que l'émergence universelle de l'Afrique passera par sa capacité à ne plus faire couler son propre sang pour satisfaire une poignée de cyniques locaux et externes, tandis qu'un esprit aliéné bâtira des villes qu'il sacrifiera ensuite sur l'autel des bombes démocratiques.

Prenons soin de nos malades".