Une réunion du comité de direction du mouvement sécessionniste le Cameroon national southern council (SCNC), a été dispersée par la police à Bamenda dans le Nord-ouest anglophone, a appris mardi APA de sources concordantes.
Des témoignages concordants indiquent qu’aucune arrestation ni interpellation n’a été opéré par la police.
A en croire les mêmes sources, cette réunion s’est tenue en prélude aux manifestations que le mouvement séparatiste compte organiser dans son « fief » du Nord-ouest et du Sud-ouest, les deux régions anglophones du pays, le 1er octobre prochain, date qui commémore « l’indépendance du Cameroun de culture anglophone ».
En effet, depuis une vingtaine d’années, des ressortissants de ces parties du pays revendiquent la séparation du pays, pour que l’on redevienne à la situation d’avant le 1er octobre 1961 date de fusion du Cameroun anglophone et francophone.
Cette réunification était consécutive à l’organisation du référendum où il était question de se rattacher au Nigeria voisin ou de demeurer au Cameroun qui était devenu une République fédérale avec deux Etats.
Toutefois pour les partisans de la sécession, les accords du 1er octobre 1961 n’ont pas été respectés, raison pour laquelle ils accusent les francophones qui représentent les 4/5 de la population totale du pays, soit huit régions sur dix, d’avoir « annexé » les anglophones qui ne joueraient que les seconds rôles.
A l’approche de la « date anniversaire de l’indépendance » du Cameroun de culture anglophone, des manifestations non autorisées se tiennent dans la clandestinité, les forces de l’ordre procédant parfois à des interpellations des militants de la cause sécessionniste qui se battent tant bien que mal pour hisser leur drapeau.