Il manquait un invité à l’émission «237 le débat» diffusée dans la soirée du mercredi 21 octobre 2015 sur Equinoxe télévision, une télévision privée émettant de Douala. L’absent est le journaliste camerounais Elie Smith.
Il n’a pas pu participer au programme animé mercredi par son confrère Duval Fangwa parce que empêché par la police. Les forces de sécurité agissant sur ordre du délégué régional à la sûreté nationale pour le Littoral Raymond Essogo l’ont attrapé au sortir de la salle de maquillage et l’ont emmené à la délégation régionale de la sûreté nationale du Littoral.
Interrogé jeudi matin sur Radio Equinoxe, Elie Smith a expliqué qu’il a été libéré trois heures après son interpellation. Le correspondant au Cameroun de la Chaîne américaine Bloomberg Tv rapporte que Raymond Essogo lui a dit qu’il ne voulait pas qu’il parle de la situation au Congo-Brazzaville, un pays qu’il connaît bien pour y avoir travaillé quelques années. Selon lui, le chef de la police au Littoral souhaitait éviter des représailles contre les Camerounais résidant au pays du Président Sassou Nguesso.
Raymond Essogo a-t-il lu le message du journaliste posté dans l’après-midi sur sa page facebook et qui disait: «je passe à l’émission politique 237 Le Débat sur Equinoxe TV, à partir de 21h30mn, la chaîne camerounaise qui est sur le bouquet Canalsat.
On va, entre autres, parler de la crise politique au Congo. J’insisterai franchement sur l’insécurité, sur fond de règlement de comptes, à laquelle sont exposés les Camerounais vivant au Congo.
En effet, du fait de l’implication excessive dans la vie politique congolaise de l’ambassadeur du Cameroun au Congo -il est devenu en foulant aux pieds la Convention de Viennes le conseiller officieux de Sassou-, de nombreux camerounais résidant au Congo élèvent la voix pour attirer l’attention des autorités camerounaises sur le danger qui les guette à chaque coin de rue de Brazzaville et Pointe Noire. Surtout pas le médecin après la mort.» ?
Toujours est-il que notre confrère voit la main du gouvernement congolais qu’il combat avec acharnement derrière sa brève interpellation. Il promet de «continuer à parle et écrire sur le Congo».