Actualités of Tuesday, 3 January 2017

Source: cameroon-info.net

La police enquête à la Camair-Co

Boeing 737-300 de Camair-Co Boeing 737-300 de Camair-Co

Selon Le Messager du mardi 3 janvier 2017, deux missions de la police dépêchées par la présidence de la République ont effectué une descente à la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co). Ces missions qui se sont déroulées entre le 10 et le 20 décembre 2016 avaient pour principal objectif d’enquêter sur la gestion du nouveau Directeur Général de la compagnie aérienne nationale, Ernest Dikoum.

En effet, des responsables de la direction de la maintenance et ceux des opérations aériennes, y compris le directeur de la Camair-Co, ont été cuisinés par les enquêteurs au sujet de la location d’un avion à hélice de 60 places et le marché de la réparation des deux moteurs du Boieng 767 TJ- CA le «Dja». Ajouté à cela, les causes de l’immobilisation de toute la flotte de la compagnie nationale.

À ce qu’il paraît, indique le quotidien, depuis plus de trois semaines, les deux avions MA60, le B767 et les deux B737 sont hors d’exploitation. Par ailleurs, Ernest Dikoum, contre l’avis des responsables techniques et des opérations aériennes, aurait choisi de louer un avion de 60 places pour le compte de la Coupe d’Afrique des Nations féminine récemment organisée au Cameroun. Ceci pour la bagatelle somme de 3250 dollars US par bloc heure, soit plus de deux milliards de FCFA.

Une information qui aura vite fait de mettre le feu aux poudres du côté des syndicalistes, qui, au cours d’une réunion tenue le 14 décembre 2016, auraient exprimé leur mécontentement au sujet du coût de la location de cet avion jugé exorbitant, nonobstant la période de disette salariale.

«Nous sommes convaincus que sur le marché, le coût de ce genre d’aéronef ne dépasse pas 1750 dollars par bloc heure (environ 1 milliard deux cents millions FCFA)», expliquent les syndicalistes. Du côté de la direction de la Camair-Co, toutes les tentatives pour glaner d’amples éclaircissements à ce sujet se sont avérées vaines, peut-on lire dans le journal.