Alors qu’ils s’apprêtaient à tenir leurs travaux dans leur siège sis au quartier Anguissa à Yaoundé, les adhérents de ce Réseau indépendant des politiques publiques et des stratégies de coopération, se sont vu encercler par une escouade de forces de sécurité, ce 1er octobre 2015 à 10 heures.
Qui, ne se souvient pas du fâcheux épisode d’il y a deux semaines, lequel, avait vu le sous- préfet de Yaoundé 2, envoyer une centaine de policiers et gendarmes, interdire à Jean Marc BIkoko, point focal national de la Dynamique citoyenne, et à ses hommes, de quitter sans délai, les espaces qu’ils avaient loués au palais des sports de Yaoundé, pour leur plate-forme de réflexion, à l’occasion de la Journée mondiale de la démocratie ?
Comme bilan, Jean Marc Bikoko, et bien de ses camarades dont des femmes, sauvagement molestés par les policiers- tandis que les gendarmes avaient eux, fait preuve de retenue-, de même que des journalistes, seront embarqués et soumis à la garde administrative pendant plus d’une semaine.
A la faveur de la fin de sa détention de son leader, la Dynamique citoyenne, a tenu à réunir les médias, dans le cadre d’une conférence de presse.
Ladite rencontre avec les journalistes, précise le communiqué de presse émis à cet effet, « est l’occasion pour les organisations membres de faire une mise au point en ce qui concerne la campagne « Tournons la page », de rappeler les objectifs du plaidoyer en faveur de la réforme du système électoral camerounais ».
Le communiqué poursuit qu’il est question « de donner la position de Dynamique citoyenne par rapport non seulement à l’arrestation et l’inculpation de ses membres mais aussi, sur les suites judiciaires envisagées contre les agresseurs que sont les autorités administratives et policières ».
Ce 1er octobre 2015, aura encore été sombre et noir pour la société civile camerounaise, laquelle s’est encore vu interdire « sur l’ensemble de l’arrondissement de Yaoundé 4, la réunion que projette d’organiser l’Ong (Organisation non gouvernementale, ndlr) Dynamique citoyenne », somme alors la décision de Locko Motassi Martin, sous-préfet de céans. Et d’ajouter dans l’exposé des motifs : « ladite réunion n’a pas été déclarée. Elle est de nature à porter gravement atteinte à l’ordre public ».
Jean Marc Bikoko qui a dit ne pas comprendre « l’application à géométrie variable » des réunions publiques au Cameroun, a toutefois, promis d’aller jusqu’au bout de ses forces pour obtenir gain de cause. « Nous envisageons dans les prochains jours, de rencontrer le ministre de l’Administration territoriale, et même le Premier ministre », clame M. Bikoko, avec philosophie, avant de confier qu’il a fait l’objet de beaucoup de maltraitances physique, durant sa détention administrative.
Bien d’observateurs du landerneau politique local, pensent que c’est le très « évocateur et allusif » slogan « Tournons la page » de la Dynamique citoyenne, qui, met ses membres et le pouvoir de Yaoundé, en délicatesse. « Il suffit à la Dynamique de choisir un thème tel que : Mouvement citoyen pour la candidature de Paul Biya à l’élection présidentielle de 2018, pour, les voir obtenir l’aval des pouvoirs publics », lance ironiquement un étudiant qui passait par-là.