Actualités of Thursday, 17 September 2015

Source: cameroon-info.net

La pollution qui vient d’ENEO

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Energy of Cameroon (ENEO) vient de rendre public son rapport d’activités pour l’année 2014. On y apprend que le successeur d’AES Sonel a pour la première fois réalisé des bénéfices au Cameroun. 2,2 milliards de francs de bénéfices contre des pertes évaluées en 2013 à plus de 405 millions de francs.

Une performance que l’opérateur doit en partie « à la compensation tarifaire de 17,5 milliards de F CFA accordée par le gouvernement, en raison du blocage des prix de l’électricité dans le pays. La demande a également augmenté de 7,5%, par rapport à l’année précédente, indique Joël Nana Kontchou (Dg)», ainsi que le magazine mentionne Jeune Afrique.

Cette performance est pourtant loin d’être la raison pour laquelle Le Quotidien de l’Economie (LQE) a consacré un article audit rapport. Le journal s’intéresse plutôt à un produit qu’ENEO a avoué utiliser. Le Polychlorure de Biphényle ou BPC. S’appuyant sur une note d’information de ‘‘Substances chimiques’’, un organisme canadien de gestion des produits chimiques, LQE fait savoir que ce produit est cancérogène.

« Les BPC sont très persistants dans l'environnement et les tissus vivants. Les signes les plus évidents des dommages à l'environnement causés par les BPC sont retrouvés dans les écosystèmes aquatiques, de même que chez les espèces qui se nourrissent principalement d'organismes aquatiques ».

Difficile toutefois de savoir avec exactitude quelles en sont les conséquences sur la santé. Substances chimiques indique juste que « la majorité des connaissances au sujet des risques pour la santé de l'exposition à court terme aux BPC est fondée sur des observations de personnes qui ont été brièvement exposées à des niveaux élevés de BPC à la suite d'accidents ou d'activités professionnelles ». Une chose est certaine, les PBC sont dangereux pour la santé. Le produit est d’ailleurs interdit dans certains pays comme la France.

Au Cameroun, ENEO fait recours à ce produit comme « des fluides de refroidissement additifs aux huiles de transformateurs », indique LQE.