D'après l’homme politique camerounais, l’ouverture d’un débat sur la forme de l’Etat pourrait aider à estomper les colères dans les parties anglophones du Cameroun.
Avec les attaques perpétrées contre les policiers, gendarmes et militaires dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la crise dite anglophone a atteint pour beaucoup, un point de non retour. Pour l’homme politique camerounais Cabral Libii, plusieurs acteurs lucides avaient longtemps attiré l’attention des autorités sur la possibilité de parvenir à ce scénario.
« D’abord, je voudrais exprimer mes condoléances aux familles endeuillées par cette malheureuse situation, que ce soit du côté des combattants anglophones ou que ce soit du côté des forces de l’ordre. Il est absolument inadmissible qu’on en arrive là et franchement, je m’incline véritablement devant la mémoire de ceux qui malheureusement sont tombés dans cette affaire et je dis bien malheureusement… On a atteint là une escalade comme cela était dit par un certain nombre d’acteurs lucides qui disaient qu’il faut craindre que l’escalade atteigne un point de non retour. Je fais malheureusement partie de ceux qui le disaient sur les antennes d’Equinoxe Radio pour ceux qui veulent bien s’en souvenir. » A rappelé l’initiateur de l’opération « 11 millions d’inscrits sur les listes électorales » sur les antennes de Radio Equinoxe.
Cependant, même à ce point, des solutions demeurent possibles d’après l’universitaire camerounais. Il appelle en l'occurrence à l’ouverture d’un débat sur la forme de l’Etat. « Maintenant qu’on est arrivé là, quand on dit bien point de non retour, l’exacerbation de la crise, l’exacerbation des frustrations, de la colère, poussent à des situations extrêmes, des comportements extrêmes. Mais la solution de notre point de vue demeure encore la même. Qu’on ouvre enfin le débat sur la forme de l’Etat. Si on ouvre donc le débat sur la forme de l’Etat qui est une question politique majeure, qui de toutes les façons va émailler l’année électorale à venir, c’est sûr que les colères vont s’estomper », a-t-il recommandé.