Le 31ème Sommet de l'Union africaine (UA) s'est récemment tenu à Nouakchott, en Mauritanie, du 25 juin au 2 juillet 2018. A la fin du Sommet, 8 résolutions ont été adoptées. Des exemples de résolutions comprennent; la mise en place d'un libre-échange continental africain, les réformes institutionnelles de l'UA, la création d'une Agence de développement de l'Union africaine, la paix et la sécurité en Afrique, entre autres.
Concernant la résolution 4 qui traitait particulièrement de la paix et de la sécurité en Afrique, l'Assemblée a réaffirmé son soutien à l'imposition de mesures punitives contre les entraves à la réconciliation et à la paix au Soudan du Sud et la nécessité de prendre des mesures d'autres pays frappés par un conflit, la Libye, l'Éthiopie / l'Érythrée, la Somalie et le Nigéria.
Des événements du Cameroun au cours des deux dernières années, associés aux nombreux appels de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples et d'autres organisations panafricaines des droits de l'homme pour une position de l'UA sur le sujet, le conflit révolutionnaire d'Ambazonia était très attendu à l'ordre du jour..
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Mais de façon intéressante et suspecte aussi, rien n'est mentionné dans les résolutions sur le Cameroun. Une indication claire que le conflit était introuvable sur l'agenda de l'assemblée. Ainsi, du début à la fin du Sommet, rien n'a été mentionné au sujet du génocide en cours qui se perpétue actuellement par le régime de la République du Cameroun (LRC).
C'était une victoire diplomatique pour LRC, n'est-ce pas? Le président Paul Biya avait tactiquement boycotté le sommet, de sorte que sa présence ne ferait pas sourciller parmi d'autres états membres pourquoi le question n'était pas à l'ordre du jour.
Si tel est le cas, alors il faut pointer du doigt le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki, né au Tchad, et le président français Emmanuel Macron, qui a assisté au sommet. La conspiration française contre Ambazonie est déjà évidente et il est donc possible de conspirer avec un président de la Commission de l'UA né au Tchad pour frustrer davantage la voie révolutionnaire.
Le Tchad, d'où vient le président de la Commission de l'UA, est une province française d'outre-mer et a fourni à maintes reprises un soutien militaire au régime contre l'Ambazonnie. Il ne fait donc aucun doute que la présidence de la Commission de l'UA aurait pu être exercée avec succès et corrompue afin de maintenir le Cameroun à l'écart du 31ème ordre du jour du Sommet de l'UA.
Le silence du président de l'Union africaine et du président du Rwanda, Paul Kagame, au milieu de ce bourbier, un homme qui devrait savoir mieux, est également très méfiant et inquiétant. Au milieu du génocide actuel croissant par LRC et des menaces d'exterminer le peuple du Sud Cameroon, le président Paul Kagame devrait être le dernier chef d'Etat africain à être éloquent en silence.
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L'Union africaine pourrait essayer de donner à la France et au régime Biya une nouvelle occasion de mettre à l'épreuve leurs nouvelles stratégies pour stabiliser la zone anglophone camerounaise et garder le contrôle de leur peuple.
Malheureusement, ils se trompent. Les gens se sont levés et sont prêts à mourir pour l'Ambazonie. Aucun complot français et aucune connivence avec les institutions diplomatiques de l'UA contre le peuple du Sud Cameroun ne peuvent arrêter la révolution.
Les gens d'Ambazonie ont pris la responsabilité totale de leur destinée et ils sont déterminés à faire en sorte qu'ils fassent cette révolution dans la direction qu'ils désirent.