Actualités of Wednesday, 30 December 2015

Source: cameroon-info.net

La presse américaine attaque, Yaoundé contre-attaque

Les soldats de la BIR sur le front au Nord (Archives) Les soldats de la BIR sur le front au Nord (Archives)

Après les derniers rapports du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) et d’Amnesty International, c’est autour de l’Agence de presse américaine de tirer à boulets rouges sur l’armée camerounaise. «Lors des opérations de ratissage effectuées aux abords de la frontière avec le Nigéria dans la région de l’Extrême-Nord, l’armée camerounais aurait exécuté 150 villageois de nationalité nigériane après avoir incendié leurs habitations et pillé leurs biens». C’est la substance de la dépêche rendue publique le 08 décembre dernier sur le site internet de l’Agence de Presse Associated Press,  peut-on lire dans le Quotidien Emergence du lundi 28 décembre 2015.

En effet, d’après l’agence de presse ci dessus nommée, des plaintes coté nigériane ont été enregistrées contre l’armée camerounaise. Il s’agirait entre autres de «prétendues expulsions massives de ressortissants nigérians du territoire camerounais, expulsions qui de surcroît se dérouleraient dans des conditions inhumaines et dégradantes», souligne le quotidien. Pour l’agence de presse américaine, les opérations de l’armée camerounaise contre le groupe islamiste Boko Haram dans les villages nigérians s’apparentent à «toutes sorte de violations des droits humains contre les civils», poursuit le quotidien.

Face à toutes ces accusations, le Cameroun est en mode défensif. Issa Tchiroma Bakary, Ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, affirme au contraire que les troupes camerounaises travaillent en synergie avec les soldats nigérians pour éradiquer Boko Haram. «De fait les opérations qui se déroulent depuis près d’un mois à la frontière avec le Nigéria dans cette région du Cameroun, se font dans le cadre d’une coopération étroite avec les forces du secteur n°1 de la Force Mixte Multinationale de la Commission du Bassin du Lac Tchad…» , a-t-il déclaré lors du communiqué de presse rendu publique le 24 décembre 2015.

Il ajoute par ailleurs «… les 900 otages libérés au terme des opérations menées par les Forces de Défense camerounaises du 26 au 28 novembre derniers en sont des témoins oculaires et vivants. Ils peuvent donc attester de ce qu’il y ait eu ou non des assassinats ou des exactions perpétrés contre des civils nigérians», poursuit le porte-parole du Gouvernement camerounais. Le Cameroun rejette donc toutes ces allégations, la réalité étant toute autre, poursuit le quotidien. Il s’agirait même d’une ruse de Boko Haram pour déstabiliser les alliances «Le Gouvernement de la République du Cameroun apporte un démenti formel et catégorique à de telles allégations, qui ne peuvent être que le fait de manœuvres de Boko Haram et de ses partisans visant d’une part, à jeter le discrédit sur la bravoure et le professionnalisme de nos Forces de Défense, et d’autre part, à pâlir l’éclat des victoires cinglantes remportées sur le terrain des combats contre l’organisation terroriste Boko Haram», conclut le Mincom.