Actualités of Saturday, 10 March 2018

Source: koaci.com

La profession de conducteur de motos taxis interdite en zone anglophone

Le gouvernement camerounais vient d’interdire la profession de conducteurs de motos taxis Le gouvernement camerounais vient d’interdire la profession de conducteurs de motos taxis

Après la mort d’un gendarme ce mercredi, dans l’arrondissement de Batibo (Momo), le gouvernement camerounais vient d’interdire la profession de conducteurs de motos taxis, dans quelques localités de la partie anglophone.

L’interdiction d’exercer la profession de conducteur de motos taxis, qui s’étale de 7 à 10 jours, concerne deux départements dans le Nord-ouest et trois dans le Sud-ouest.

Il s’agit précisément, des arrondissements de Batibo et Widikum dans le département de la Momo (nord-ouest).
Dans la région du Sud-ouest, l’interdiction frappe tout le département du Ndian.

Sont également concernés, Muyuka dans le département du Fako. Et, Kumba 1er, IIe et IIIe, ainsi que Mbonge et Konye.

La mort d’un soldat camerounais ce mercredi est à l’origine de cette interdiction. La mort du soldat, est survenue, à la suite de combats armés, entre milices, – qualifiées de « terroristes »-, par Yaoundé et les forces de défense et de sécurité.

Les milices « terroristes » à bord des motos, ont attaqué les positions des forces de défense assurant la garde de la Presbyterian Comprehensive High School (PCHS) de Batibo, avec pour objectif, l’enlèvement des élèves, apprend-on.

L’intervention de l’armée, a mis en déroute les assaillants.
Au cours des combats, un soldat a été tue, et trois élèves blessés, rapporte le gouvernement.

Des sources communautaires concordantes, confirment à KOACI, la mort d’un soldat ce mercredi. Ce qui porte à 27, (décompte KOACI Ndlr), le nombre de soldats morts dans le cadre de la crise anglophone depuis le 1er octobre 2017, date de la déclaration symbolique d’indépendance.

Pour justifier l’interdiction de l’exercice de la profession de conducteur de motos dans cette partie, Yaoundé, fait savoir que les « milices armées », opèrent à bord des motos.

Le mode opératoire, des « sécessionnistes terroristes » consiste à lancer des assauts successifs à l’aide des motos ayant chacune à son bord, un homme armé et un conducteur, explique Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale et secrétaire permanent du conseil national de la sécurité.
Le ministre de l’administration a également cite une série d’exactions attribuées aux sécessionnistes.

Parmi ces exactions, il y a les assassinats des soldats, 27 au total. La pose d’explosifs. 18 cas de viols de filles âgées de 13 à 18 ans, dont certaines sont enceintes aujourd’hui.