Juste avant le double attentat de Kerawa du jeudi 28 janvier 2016, les statistiques officielles depuis le début de l’année 2016, font état d’une vingtaine d’attaques terroristes perpétrées par la secte terroriste, au nombre desquelles une dizaine d’attaques-suicides avec une cinquantaine de personnes tuées.
Au moment où nous allions sous presse, des sources militaires concordantes indiquaient que le bilan provisoire du double attentat kamikaze à Kerawa, dans l’Extrême-Nord est de six morts et 19 blessés.
« Les deux explosions ont eu lieu simultanément vers 11h près d’une école qui sert de camp de refuge aux personnes déplacés venus du Nigeria », raconte officier supérieur de l’armée camerounaise.
«On aurait eu un bilan plus lourd si les membres du comité de vigilance n’avaient pas interpellé les trois kamikazes qui voulaient faire plus de dégâts en entrant dans le camp des refugiés », révèle une autre source militaire. Avant d’ajouter que, « malheureusement, ils ont pu faire exploser leurs charges. Mais le dernier kamikaze est activement recherché ».
Le double attentat de Kerawa intervient juste quelques jours après ceux plus meurtriers de Bodo, où l’on a enregistré près d’une trentaine de morts. Les sources officielles,
dont le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakary, indique qu’il y a un bilan officiel de 28 morts ce 25 janvier- là. Stratégiquement, les terroristes avaient commis un premier attentat à l’entrée de cette localité, et un autre à la sortie de la bourgade. Les autres attentats ont eu lieu simultanément en plein cœur de Bodo.
Autre lieu. Autres massacres. Le mercredi 13 janvier 2016, aux environs de 5h40, une attaque du groupe terroriste Boko Haram a été perpétrée dans l’enceinte d’une mosquée à Kouyapé, localité située non loin de l’arrondissement de Kolofata, dans le département du Mayo-Sava. 237online.com Au cours de cette attaque, un jeune homme non encore identifié se faisant passer pour un fidèle musulman, s’est introduit à l’intérieur de la mosquée et a actionné la charge explosive qu’il portait par devers lui, faisant 13 morts, y compris lui-même, et un blessé grave.
Quelques heures avant au cours de la nuit du 12 au 13 janvier, les éléments des Forces de Défense camerounaises avaient déjà repoussé une attaque armée de Boko Haram dans la même zone, faisant deux tués parmi les assaillants.
Selon le gouvernement camerounais, depuis le début de l’année 2016, les statistiques officielles font état de 15 attaques terroristes perpétrées par Boko Haram contre les intérêts et les populations camerounaises sur le territoire national, au nombre desquelles deux attaques-suicides avec 10 personnes tuées, 11 blessés, 9 personnes enlevées et 6 cas d’incendies d’habitations et de concessions.
La psychose Boko Haram est prégnante au point où le 23 octobre 2015, une folle rumeur a circulé faisant état de ce que, la secte islamiste Boko Haram a planté son drapeau Kerawa-Cameroun. Le premier démenti de cette rumeur va intervenir trois heures plus tard. Alors que le journal de 13h du poste national de la CRTV est diffusé, Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication (Mincom), est reçu par la présentatrice en direct par téléphone.
« Il y a eu une folle rumeur, aussi fantaisiste que dégoûtante qui laisse croire qu’à un endroit quelconque de notre territoire, ces bandits auraient planté leur drapeau. Je viens donc apporter un démenti cinglant, mais un démenti catégorique de ce que pas un centimètre carré de notre territoire se trouve donc occupé par ces bandits », avait martelé le Mincom.
Boko Haram: Déjà 1 168 morts au Cameroun
Depuis 2013, cela représente une moyenne annuelle de 584 Camerounais qui ont perdu la vie dans les attaques terroristes de Boko Haram en territoire camerounais. Le 14 janvier dernier à Yaoundé, le ministre de la Communication (Mincom) a révélé que depuis 2013, l’on a dénombré dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, 315 incursions des terroristes Boko Haram, 12 accidents sur mines et 32 attentats-suicides du fait du groupe terroriste venu du Nigeria voisin.
« Au total, 1 098 civils Camerounais, 67 de nos militaires et 03 de nos policiers ont, à ce jour, perdu la vie à la suite des agressions barbares dirigées contre notre pays par le groupe terroriste Boko Haram », a révélé le Mincom. En addition ces chiffres, l’on a un total de 1 168 Camerounais tués par le groupe terroriste en l’espace de deux ans.
Soit, une moyenne annuelle de 584 Camerounais qui ont perdu la vie. 237online.com Pour ce qui est du début de l’année 2016, les statistiques officielles d’après Issa Tchiroma Bakary font état de 15 attaques terroristes perpétrées par Boko Haram contre les intérêts et les populations camerounaises sur le territoire national.
Au nombre desquelles, deux attaquessuicides avec 10 personnes tuées, 11 blessés, 9 personnes enlevées et 6 cas d’incendies d’habitations et de concessions. Ainsi, le 2 janvier 2016 vers 9h, une jeune fille s’est fait exploser à proximité du stade municipal de Kolofata dans le Mayo-Sava. Seule la kamikaze a péri dans cette explosion, après avoir reçu une flèche dans le dos, tirée par un membre de comité de vigilance local.
Dans la nuit du 2 au 3 janvier 2016 vers 22h50, des terroristes de la horde de Boko Haram ont assiégé la localité de Mozogo dans l’arrondissement du Mayo-Moskota, département du Mayo-Tsanaga, tuant deux villageois et blessant un troisième, tout en pillant cases et boutiques et emportant du bétail et des biens matériels.
Au cours de la même nuit, le groupe fondamentaliste rebaptisé « Etat islamique » a attaqué la localité frontalière de Kerawa dans le Mayo-Sava, arrachant vivres et biens matériels aux villageois. Le 4 janvier 2016 dans l’après-midi, des assaillants de Boko Haram ont fait irruption dans le village de Talakachi dans le Mayo-Tsanaga, armés de fusils d’assaut et terrorisant les populations par des tirs nourris, en l’air pour une fois de plus, voler et emporter des biens matériels.