La 70e Assemblée générale des Nations unies dont les travaux se poursuivent à New York a inscrit dans son agenda, la question de la réforme du Conseil de sécurité. Depuis 1945, l’on n’a guère avancé sur ce sujet.
Mais cette fois-ci, la pression est forte et le débat plus nourri pour aboutir à un changement. La chancelière allemande, Angela Merkel, a particulièrement donné de la voix en faveur du changement ces derniers temps. « Il nous faut une nouvelle méthode pour résoudre les problèmes (…).
Cela rend nécessaire une réforme du Conseil de sécurité, une réforme qui puisse refléter davantage la réalité du pouvoir dans le monde que ne le fait actuellement la situation en vigueur au Conseil », a déclaré cette semaine Mme Merkel.
La réforme du Conseil de sécurité est particulièrement défendue par le G4 (Inde, Allemagne, Japon et Brésil). Ces pays font valoir leur poids économique et la nécessité de s’adapter au changement qu’a connus le monde depuis la fin de la seconde Guerre mondiale.
Concrètement, le G4 propose un Conseil de 25 membres, dont six sièges permanents supplémentaires sans droit de veto. Dans sa formule actuelle, le Conseil de sécurité compte 15 membres, dont cinq sont permanents, Grande-Bretagne, Etats-Unis, France, Chine et Russie avec droit de veto. Dix autres membres non-permanents sont élus pour deux ans par l'Assemblée générale.
Outre le G4, L'Afrique du Sud fait partie des pays qui militent pour la réforme. Le pays ne cache pas son ambition d’obtenir un siège de membre permanent au Conseil de sécurité. Le Nigeria, première puissance économique d’Afrique lorgne également un siège. D’une façon générale, l’Union africaine fait valoir la puissance démographique du continent pour solliciter deux sièges permanents.
Mais la réforme est loin de couler de source. En effet, certains pays y sont hostiles, faute de pouvoir accéder eux-mêmes au saint des saints. Ils plaident plutôt pour un élargissement des membres non-permanents. Il faut rappeler que les membres permanents sont les seuls à disposer d'un droit de veto.
Mais ce « privilège » du fait de leurs divisions sur certains sujets, notamment les grandes crises internationales, constitue un handicap pour le bon fonctionnement du Conseil de sécurité.