Au cours d’une conférence de presse le 24 mai 2016, Issa Tchiroma Bakary, Ministre de la Communication, déclarait à propos d’Yves Ayong: «Je suis allé à la Présidence de la République. Y étant, je me suis rendu au secrétariat général de la Présidence de la République. Personne ne le connait là-bas. On ne connait pas ce monsieur. J’ai ensuite rencontré mon patron, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement. Il ne le connait pas (…) ça s’appelle de l’imposture…», révèle le quotidien Le Jour en kiosque ce mardi 31 mai 2016.
En réaction, Yves Ayong a continué d’affirmer qu’il rencontre le Président Paul Biya en personne. Il illustre d’ailleurs son propos avec une photo du Président de la République qui partage son canapé avec l’avocat français, Me Jacques Vergès, de regrettée mémoire. M. Ayong, apprend-on, est sur le canapé d’à côté.
Yves Ayong affirme que le Ministre de la Communication a dit de nombreuses contre-vérités. Il l’invite même à des «échanges avec nos compatriotes afin de dresser des états des lieux, faire des propositions et des suggestions pour améliorer à terme les conditions de vie de nos concitoyens (…). Une politique de croissance, et même de développement qui place le citoyen au centre de la réflexion et son bien-être comme priorité dans le cadre d’une démocratie particulière».
Selon les médias internationaux, Yves Ayong, dont le blog est intitulé «contribuons ensemble au renouveau citoyen» serait «réputé avoir l’oreille du Président». Il passe pour un activiste dans les réseaux sociaux et fait des interventions dans les médias. La Chaine de télévision TV5 dit de lui qu’il est «monsieur le conseiller de l’ombre». Jeune Afrique le présente comme une éminence grise, l’un des visiteurs réguliers du Président camerounais lors de ses séjours en Suisse.
Mais aussi, Yves Ayong est présenté comme un conseiller des Présidents africains tels que les anciens Présidents Omar Bongo du Gabon et Gnassingbé Eyadema du Togo. Par ailleurs, il revendique lui-même sa proximité avec Mohamar Khadafi ex-président de la Libye. Il n’a d’ailleurs jamais démenti son étiquette de potentiel successeur de Paul Biya à la tête de l’État.