Contre vents et marées, surtout bravant courageusement l’interdiction des autorités administratives, Maurice Kamto, Président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), avait réussi à échanger avec les militants de sa jeune formation politique à Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est, le samedi 30 avril 2016.

Revenu à Yaoundé, l’ancien Ministre Délégué à la Justice a fait une nouvelle sortie dans la soirée du dimanche 8 mai 2016. C’était sur le plateau de l’émission Geo-Polis, diffusée sur Equinoxe Télévision.

À cette occasion, il a répondu à une flèche décrochée le mois dernier par Alice Sadio, Présidente de l’Alliance des Forces Progressistes (AFP) contre les leaders et les militants des formations politiques MRC, CPP d’Édith Kah Walla, Univers de Prosper Nkou Mvondo et l’UPC des fidèles qui multiplient depuis quelques mois, des manifestations dans la rue pour s’opposer à une nouvelle modification de la constitution par le Chef de l’État, Paul Biya, et exiger une amélioration de la gouvernance au Cameroun.

Dans une interview publiée par le journal Émergence, Alice Sadio avait émis de sérieuses réserves sur l’efficacité de cette démarche. Elle suggérait alors un pacte républicain pour concevoir de commun accord un plan stratégique et une offre programmatique commune. Bref, une dynamique unitaire qui conviendrait mieux à la volonté du peuple.

Interrogé sur cette approche proposée par la présidente de l’AFP, Maurice Kamto a marqué son désaccord sans ambages. «Vous me posez la question sur le Pacte républicain auquel appelle l'AFP. On pourrait, pourquoi ne pas, parler une fois de la fusion des partis ! Non, on en est plus vraiment là. Cette idée date, si mes souvenirs sont exacts. Et la demande actuelle des Camerounais à l'endroit de ceux qui portent le changement, c'est de trouver des stratégies idoines pour travailler ensemble à abréger les difficultés auxquelles ils sont de plus en plus confrontés dans leur vie quotidienne.

C'est l'objet, par exemple, de notre travail commun avec les 3 autres partis et qui a valu à tous nos cadres et responsables de ces partis, cette répression sauvage au siège de notre parti à Yaoundé le 30 avril 2016. Mais, personne d'honnête ne peut dire que cette action commune n'a pas eu son effet.

En tout état de cause, à l'heure où je vous parle, la révision constitutionnelle opportuniste n'a pas eu lieu. Je pense qu'il est utile de renouveler les stratégies et les actions.

Le MRC n'est pas là pour fustiger quelque parti de l'opposition, quel qu’il soit. Car nous savons ce que vivent ceux qui sont résolument engagés dans l'opposition» a déclaré Maurice Kamto sur le plateau d’Equinoxe télévision. Des propos partagés dans les réseaux sociaux par notre confrère Alex Gustave Azebaze.