Depuis sa cellule de la prison secondaire du Secrétariat d’État à la Défense,Yves MichelFOTSO,Président et administrateur de sociétés,corrige le député Martin Oyono suite à la publication de sa tribune intitulée "Gouvernance et CAMAIR-CO : Le choix de la guérison ou de la perfusion?"Tribune publiée dans le quotidien privé camerounais "Émergence".
1/ La destination et l’utilisation des énormes ressources versées par l’État.
De là où je me trouve, je ne puis prétendre connaître ni le montant, ni la destination des subventions présentement versées par l’État à la CAMAIR-CO. Cependant, il ne peut y avoir de comparaison sur ce point dès lors que, de juin 2000 à novembre 2003, je vous affirme que la Cameroon Airlines n’a reçu aucune subvention, alors que selon vos déclarations, la Camair-Co ne cesse d’en recevoir.
2/ La dette de l’État vis-à-vis de Camair-Co.
Comme au premier point ci-dessus, vous avez assimilé ce problème de dette de l’État vis-à-vis de la Camair-Co à celle de l’État vis-à-vis de la Cameroon Airlines sous Yves Michel FOTSO, il est évident que je ne puis me prononcer ni sur l’endettement actuel de la Camair-Co ni sur sa créance sur l’État étant donné que je ne sais même pas si cette société dispose, depuis son début d’exploitation en 2011 à ce jour, d’une comptabilité et si ses comptes ont jamais été audités et certifiés par un commissaire aux comptes assermenté. En revanche, en ce qui concerne la Cameroon Airlines que j’ai dirigée, permettez-moi de vous dire que lorsque j’ai été nommé, les comptes de mes prédécesseurs n’avaient jamais fait l’objet d’arrêté et encore moins de certification par un commissaire aux comptes, laissant primer un flou sur les comptes.
Contrairement à cela, en bon manager, je me suis immédiatement attelé avec l’approbation de mon Conseil d’Administration à rattraper et reconstituer les comptes des exercices 1996-1997, 1997-1998 et 1998-1999 adoptés par les résolutions n°1, n°2 et n°3 du Conseil d’Administration du 7 février 2001 (annexes n°2, n°3 et n°4), ceux de l’exercice 1999-2000 adoptés par la résolution n°1 du Conseil d’Administration du 26 juillet 2001(annexe n°5), ceux de l’exercice 2000-2001 adoptés par la résolution n°1 du Conseil d’Administration du 11 juillet 2002 (annexe n°6), et enfin ceux de l’exercice 2001-2002 adoptés par la résolution n°01/99 du Conseil d’Administration du 23 mai 2003 (annexe n°7), lesquels comptes ont tous été certifiés par le cabinet Price Water House Coopers dont Mr Christian Émile BEKOLO actuel liquidateur de la société était l’un des associés, et ces comptes faisaient donc ressortir une dette de l’État « client » vis-à-vis de la Cameroon Airlines de 22,2 milliards de FCFA au 21 août 2003 (annexe n°8).
A ma prise de fonction, l’endettement global de la société était de FCFA 72 milliards et à la date de mon départ celui-ci avait été ramené à FCFA 38 milliards, alors que disposant de plus d’avions en location, l’importance des charges aurait dû augmenter les pertes d’exploitation et alourdir l’endettement, mais cela n’a point été le cas grâce au fait qu’aucun des contrats signés sous ma gestion ne l’a été avec une garantie bancaire ou l’aval de l’Etat et qu’aucun des actifs de la Compagnie n’a été aliéné ou hypothéqué durant mon mandat.
Vous comprendrez donc aisément, en tant que Secrétaire de la Commission de la Production et des Échanges de l’Assemblée Nationale, qu’avec une créance, sur le seul État « client », équivalente à près de 40% de son chiffre d’affaires, il était matériellement difficile de détourner des fonds inexistants, d’autant plus que les fournisseurs et les salaires n’étaient justement payés que grâce aux avances faites par les sociétés du Groupe FOTSO et grâce à ma caution personnelle auprès des banques et des fournisseurs (annexes n° 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23 et 24).
3/ Le manque criard d’aéronefs.
Permettez-moi ici aussi de préciser qu’il est difficile de comparer de façon objective l’exploitation de Camair-Co qui possède trois (03) avions gratuitement mis à sa disposition par l’État propriétaire et celle de la Cameroon Airlines de 2000 à 2003 ou l’ensemble des huit (08) avions en exploitation étaient en location ou location/vente, un Boeing 747-300, deux Boeing 767, trois Boieng 757 dont un tout cargo, un Boeing 737 et un Beechcraft 1900.
Lorsque vous découvrirez à quel point notre Compagnie Nationale aura été sollicitée et utilisée à travers le monde vous pourrez constater que :
Le drapeau du Cameroun n’a jamais flotté aussi haut que pendant la période courant de mi 2001 à mi 2003.
Le Boeing 767-200, dès son entrée dans la flotte, en Juillet 2001 jusqu’en été 2003, date à laquelle il a connu une panne d’un de ses moteurs, a effectué 7.463 heures de vol, transporté plus de 65.000 passagers et surtout effectué pour des tiers, des vols vers des destinations aussi prestigieuses que la France, les Antilles, l’Afrique du Sud, et l’Arabie Saoudite.
Le Boeing 747-300 quant à lui a, dès son entrée dans la flotte en Octobre 2001 jusqu’à mon départ de la Cameroon Airlines le 3 Novembre 2003, effectué 9.738 heures de vols, transporté 102.000 passagers et surtout effectué des vols sur la France avec des taux de remplissage de 75%, l’Angleterre, l’Italie, l’Uruguay, le Luxembourg, Singapour, le Japon et l’Arabie Saoudite pour des tiers.
Les deux Boeing 767-200 et Boeing 747-300 ont régulièrement établi des ponts aériens entre l’Amérique du Sud, le Cameroun et la République Démocratique du Congo pour le compte des Nations Unies. De même, durant les périodes de pèlerinage musulman, ils ont effectué des ponts aériens avec deux rotations journalières entre le Cameroun d’abord, le Nigeria, le Tchad et le Bénin ensuite, pour rallier la Mecque à Djedda en Arabie Saoudite. On notera avec intérêt que pour le seul pèlerinage musulman de 2002, plus de 40 rotations ont été réalisées pour un convoyage en aller et retour de plus de 23 000 passagers.
Au titre des recettes, grâce à l’apport de ces avions, la Cameroon Airlines a vu son chiffre d’affaires croître de 60 milliards de FCFA en 2001 à 92 milliards de FCFA en 2002, soit une augmentation mémorable de près de 65%. Cela n’était jamais arrivé en 30 ans d’existence de la société !!!
Il n’est pas inutile de préciser à votre appréciation Honorable OYONO que c’est uniquement grâce aux recettes réellement encaissées et aux appuis financiers des sociétés du Groupe FOTSO que, dès juin 2001, tous les frais opérationnels ont été progressivement réglés en vue du redémarrage des activités d’une compagnie réduite à l’état végétatif au moment de ma nomination.
Aussi, suis-je en droit d’affirmer sans que cela puisse être contredit que les décisions du Conseil d’Administration en 2001 d’augmentation de la flotte furent stratégiquement judicieuses et surtout profitables pour la Cameroon Airlines et le Cameroun au moins à six titres :
a)- Sur le plan des recettes financières engrangées ainsi que je l’ai démontré ci-dessus. Les pertes cumulées des quatre exercices budgétaires qui ont précédé mon arrivée à la Cameroon Airlines, soit les années 1996/1997, 1997/1998, 1998/1999 et 1999/2000 s’élevaient à -33 954 113 000 de FCFA (-Trente trois milliards neuf cent cinquante quatre millions cent treize mille FCFA).
Pour l’exercice 2000/2001, j’ai non seulement arrêté l’hémorragie, mais j’ai réussi à inverser la tendance avec un résultat bénéficiaire de +1.963.161.000 FCFA (+Un milliard neuf cent soixante trois mille cent soixante et un mille FCFA) (annexe n°6). En ce qui concerne l’exercice 2001/2002, malgré le début d’interférence du Cabinet APM dès la mi parcours de l’exercice, et les réticences du Commissaire aux Comptes qui avait perdu sa neutralité de valider des comptes encore en amélioration, le résultat négatif a pu être limité à -2.143.713.000 FCFA (-Deux milliards cent quarante trois millions sept cent treize mille FCFA), ce qui signifie qu’en cumulé sur ces deux premiers exercices, j’ai réussi à pratiquement équilibrer l’exploitation de la société et cela sans tenir compte du manque à gagner en frais financier lié à la mauvaise volonté du Ministère des Finances à mon égard qui a trouvé le moyen de cumuler jusqu’à 22 milliards de FCFA d’arriérés qui, pris au cours du refinancement auprès des banques de l’ordre de 15% l’an, aurait représenté en termes de frais financier un gain annuel potentiel de 3,3 milliards de FCFA , soit 6,6 milliards sur les deux exercices et j’aurais ainsi réalisé un bénéfice cumulé de l’ordre de 4,5 milliards de FCFA.
L’exercice 2003 n’a malheureusement pas été arrêté, car bien évidemment dès mon limogeage le 3 Novembre 2003, mon remplaçant, s’est bien gardé de maintenir à jour la comptabilité de la société, j’ai cependant reçu les félicitations du Conseil d’Administration par résolution n°04/96 du 24 janvier 2003, pour avoir ramené le découvert bancaire de 18 milliards de FCFA à moins de 7 milliards de FCFA (annexe n° 25).
b)- Sur le plan statistique du nombre de passagers transportés (important pour la valorisation de la Compagnie dans le cadre, de sa privatisation annoncée à l’époque);
c)- Sur le plan de la diffusion de l’image du Cameroun qui a vu son pavillon national flotter à travers les aéroports de pratiquement tous les continents ;
d)- Sur le plan du prestige et de la crédibilité de la compagnie : alors qu’à mon arrivée à la tête de la société en Juin 2000, les Nations Unies, la Banque Mondiale et l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun avaient classé la Cameroon Airlines sur la liste des Compagnies aériennes interdites pour les déplacements de leurs agents et officiels, j’ai réussi à redorer le blason et l’image de la société, à telle enseigne que la Compagnie fut par la suite sollicitée pour plusieurs missions des Nations-Unies.
De même fut-elle retenue pour transporter en urgence en septembre 2002, les candidates au très prestigieux concours Miss Monde d’Abuja au Nigéria à Londres. Je crois modestement avoir contribué, avec le concours dévoué du personnel de la société, à améliorer la perception de l’image de la Compagnie, tant par ses partenaires, fournisseurs que par ses clients (lettre du Président Directeur Général d’AIR France annexe n°26) que par sa tutelle technique (lettre de l’ancien Ministre des Transports Monsieur TSANGA ABANDA annexe n°27).
e)- Sur le plan social avec le paiement régulier des salaires des agents et leur valorisation professionnelle (il est important de souligner que le personnel de la Cameroon Airlines n’a jamais déclenché de mouvement de grève durant mes quarante mois de direction). Ce qui n’était pas le cas avant mon arrivée ; ce qui ne sera plus le cas quelque temps après mon départ ;
f)- Sur le plan enfin de la gestion et de la bonne gouvernance d’entreprise : lorsque j’arrive à la tête de la Cameroon Airlines, celle-ci est dépourvue de comptabilité depuis près de cinq (5) ans sans que cela n’émeuve personne ; et surtout pas Monsieur Emile BEKOLO, l’actuel liquidateur qui était pourtant l’un des deux associés du Cabinet PRICE WATERHOUSE COOPERS en charge du commissariat aux Comptes de la société.
C’est donc de ma seule initiative et du fait de mon souci de clarté des comptes et de transparence dans la gestion que les comptes sont arrêtés et soumis à certification.
4/ Il s’avère que depuis Yves Michel FOTSO à Jean-Paul Nana Sandjo, les cas de conflits d’intérêts et de délits d’initiés n’ont pas manqué d’émailler et de plomber la gestion de la Camair-Co.
Honorable Martin OYONO, comme je l’ai dit plus haut, vous êtes désormais qualifié d’élu dont la moralité et l’honnêteté intellectuelle ne souffrent d’aucune contestation, c’est la raison pour laquelle je ne puis ici parler de diffamation, je suis persuadé que vos informateurs vous ont simplement induit en erreur, car, je vous le déclare haut et fort, je mets quiconque au défit d’apporter la preuve que j’ai à un quelconque moment de ma période de gestion de la Cameroon Airlines profité du moindre avantage ou bénéficié d’un quelconque privilège par ma fonction, bien au contraire, comme vous pourrez le découvrir à la lecture de la réclamation de mes droits légaux à ce jour non payés (annexe n°28) et du PV de mon audition par le Service Central de Recherches Judiciaires de la gendarmerie nationale en date du 05 février 2014 sur instruction du Procureur Général du TCS, c’est plutôt moi qui ai subit des pertes financières pour avoir géré avec trop d’engouement et de passion la Cameroon Airlines (annexe n°29).
En fait, si ma gestion de la Cameroon Airlines n’avait pas été exemplaire compte tenu du manque de moyens mis à ma disposition, aucun observateur averti du fonctionnement de la société de 2000 à 2003 et connaissant les relations conflictuelles (dans l’intérêt exclusif de la société dont j’avais la responsabilité) que j’ai entretenues avec le ministre de tutelle de la Cameroon Airlines, le ministre des transport de l’époque, Monsieur Joseph TSANGA ABANDA et sur une certaine période avec AIR FRANCE, ne pourrait contester l’intensité du message reçu d’une part de l’ancien ministre et je le cite :
<> (Annexe n°27)
Et d’autre part du Président Directeur Général d’Air France, Monsieur Jean-Cyrill SPINETTA, à la date de mon départ de la direction de la compagnie dont voici la teneur :
« Cher Yves Michel
C’est avec regret que j’apprends votre départ de la Direction de Cameroon Airlines. Nous sommes dans une industrie à l’économie fragile où les marges de manœuvre sont étroites. Dans les cas de grande difficultés la cohésion de tous les acteurs est indispensable et le passé récent d’Air France en témoigne, le concours des actionnaires de référence est déterminent. Vous savez que l’appui d’Air France ne vous a pas fait défaut.
Je reste convaincu que l’intérêt de nos deux pays est d’avoir chacun une compagnie nationale forte. C’est en ce sens que nous étions convenus de développer un accord de partenariat à long terme. Je tiens à vous remercier pour les efforts que vous avez déployés pour rapprocher nos deux compagnies. Je ne doute pas que cette impulsion sera reprise et poursuivie par la nouvelle Direction Générale.
Soyez enfin assuré que je garde un excellent souvenir de la détermination et de l’enthousiasme dont vous avez fait preuve à la tête de Cameroon Airlines. L’avenir dira peut-être que vous avez eu raison trop tôt.
Je vous prie de croire à l’assurance de mes sentiments les plus amicaux. Bien à vous ». (Annexe n°26)
Voilà deux témoignages, parlants, si vous voulez, qui en disent long, sur la perception de ce que j’ai réussi à réaliser à la Cameroon Airlines. Ce n’est donc pas un vague sentiment du devoir accompli que j’éprouve, mais une réelle et légitime satisfaction pour ces félicitations venant de deux personnalités qui n’avaient aucun intérêt à me gratifier ainsi de leurs encourageantes et perspicaces appréciations.
Pensez donc : l’une de ces personnalités n’est autre que l’ancien ministre camerounais des Transports dont l’estime qu’il avait de moi vient notamment du fait qu’à plusieurs reprises, j’ai eu à refuser de m’exécuter par rapport à des instructions venant d’en haut et même les siennes, que je considérais contraires aux intérêts de la Cameroon Airlines que je dirigeais (billets d’avion gratuits ou prise en charge des dépenses personnelles, etc…)
La seconde personnalité, est l’ancien patron français d’une des premières compagnies aériennes du monde dont j’ai pourtant, été contraint, dans la bataille commerciale féroce entre nos entreprises, de faire bloquer à Douala un des avions Air-Bus A-340 pendant trois jours, en pleine période des fêtes de fin d’année 2001. Pour en arriver à une telle décision, j’avais privilégié les intérêts de la société que je dirigeais aux détriments de mes relations personnelles avec la France.
Comme le patron d’Air France, tous les agents intellectuellement honnêtes et objectifs de la Cameroon Airlines continuent, selon les informations qui me parviennent, à reconnaître que j’ai été l’un des meilleurs gestionnaires, sinon le meilleur et de loin, que la compagnie a eu à sa tête. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Comme le prouve, tout aussi amplement, l’évolution régulière des carrières du personnel suivant son cours normal indépendamment des élans de ségrégation tribales si courantes dans les sociétés d’Etat.
Curieusement, sur le volet de la gestion et de la bonne gouvernance dans l’entreprise, tous les pourfendeurs se gardent bien de mentionner que les multiples forces centrifuges et centripètes, liguées contre ma personne aujourd’hui, ne se servent que des mesures de transparence ré instituées à la Cameroon Airlines durant mon administration pour m’accuser, alors que j’ai remédié à l’absence de baromètre de gestion indispensable pour un management moderne: au lieu d’en être félicité, voilà que cela se retourne contre moi.
Aucun de mes prédécesseurs, ni mon remplaçant, parmi les tous-derniers dont le savoir-faire et le grand art de la bonne gestion ont précipité la Cameroon Airlines dans le coma, n’a eu droit au traitement odieux qui m’est réservé.
5/ « …les managements successifs ayant eux-mêmes poussé l’audace comme pour le cas de Yves Michel FOTSO d’après nos informations à créer des structures qui allaient devenir des prestataires de l’entreprise qu’il était censé gérer avec neutralité et intégrité… ».
Vous conviendrez certainement avec moi, Honorable OYONO après les éléments de preuves ci-dessus, de ma gestion en bon père de famille de la Cameroon Airlines; que cette allégation de structures que j’aurais créées pour qu’elles deviennent prestataires de la Cameroon Airlines que je gérais est fallacieuse.
En effet en quarante (40) mois à la tête de la Cameroon Airlines, sur les neuf (09) points de la plainte avec constitution de partie civile de Mr BEKOLO liquidateur de la Camair (annexe n°31) je n’ai eu à signer l’ordre de paiement que d’une seule facture, celle de Aircraft Incident Recovery le 6 avril 2001 (annexe n°32) et cela sur instruction préalable et écrite du Ministre des Transports (annexe n°33).
Comment est-il donc possible, que Yves Michel FOTSO qui n’a jamais ni signé, ni ordonné le paiement des huit (08) autres documents de la plainte, soit alors seul accusé dans cette présumée affaire de détournement ?
Comment, si réellement détournement il y a eu, Yves Michel FOTSO aurait-il pu avoir détourné seul sans aucun complice plus de 69 milliards FCFA ? Comment était-il possible que le commissaire aux comptes, aujourd’hui liquidateur, ne se soit pas rendu compte du détournement d’une somme aussi colossale avant de certifier les comptes de sa gestion ?
Comment moi, Yves Michel FOTSO, seul parmi près de 1.300 agents, j’aurai pu tromper tout le monde, le Conseil d’Administration, le personnel et le commissaire aux comptes, et détourner plus de 100% du chiffre d’affaires de l’exercice 2000-2001 de la Cameroon Airlines et que ce ne soit que dix (10) ans après que l’ancien commissaire aux comptes devenu liquidateur s’en aperçoive ?
En fait la vraie question qu’il faudrait poser et se poser est celle de savoir si la Cameroon Airlines aurait réellement pu disposer entre 2000 et 2003 d’un pactole de 70 milliards de FCFA !
A l’heure du bilan et face à l’acharnement judiciaire dont je suis l’objet, grand est mon souhait que soit esquissée par des personnes indépendantes, une comparaison de la gestion de la Cameroon Airlines avant, pendant et après mon passage.
Seule une telle comparaison permettrait en effet à tous de se faire une idée précise de mes performances, et du caractère désintéressé de la gestion qui aura été la mienne.
Honorable OYONO Martin, j’espère ici avoir pu vous apporter les éléments d’appréciation de ce qu’a été ma gestion en tant que Administrateur Directeur Général de la Cameroon Airlines de juin 2000 à novembre 2003
Parfaite considération