Actualités of Friday, 30 October 2015

Source: cameroon-tribune.cm

La sécurité plus discrète dans les établissements scolaires

Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

7h au lycée de Biyem-Assi ce jeudi matin. L’entrée est libre. Elèves et visiteurs vont et viennent sans soucis, alors que la pluie s’abat sur la ville.

Dans le box des vigiles, deux hommes sont assis sur un petit lit, les pieds sous le drap. Les va-et-vient de l’extérieur ne leur disent rien. « Nous sommes les nouveaux vigiles. Le chef n’est pas en place. C’est sûrement parce qu’il pleut qu’il laisse les gens entrer sans poser de questions. En temps normal ce n’est pas ainsi », explique l’un d’eux. En tout cas, cela reste à vérifier.

Lors du tour effectué dans les établissements de la capitale, il apparaît, en effet, qu’il y a des structures où on n’entre pas sans avoir montré patte blanche (Ecole publique Olezoa, Nkolndongo) et dans d’autres c’est le laisser-aller. Au Lycée de Mballa II, c’est quartier libre.

La pluie, (l’excuse de ce jeudi matin), s’est arrêtée, mais ici, l’on peut entrer 10 fois et personne ne s’intéressera à vous. « Le vigile nous fouillait souvent mais depuis près de deux semaines, ce n’est plus le cas », révèle une élève. Il faut arriver au Collège Vogt, par exemple, pour retrouver la surveillance.

« Vous voulez que je vous donne mon téléphone. Ma CNI est perdue et que je voudrais voir le surveillant général », insiste une femme. Et Eugène Messi, assistant à la surveillance de répondre : « Dites-lui que vous êtes-là et que nous n’avez pas de pièce d’identité. Je ne peux pas vous laisser passer », a-t-il conclu.

Hadamou, vigile au Complexe scolaire Markesso à Mendong est posté devant le portillon. Personne ne peut entrer, sans son Ok. Sous son manteau noir et son chapeau large-bord, il a perdu le sourire. S’il laisse passer les petits de la maternelle et du primaire à cause du froid, ceux du secondaire, arrivant par petits groupes, sont contraints à la fouille. Avec les visiteurs, la négociation n’est pas possible.

Un lot de badges est à sa portée, mais il ne suffit pas de se pointer pour en recevoir. « Si vous avez une Carte nationale identité, je vous remets un badge. Sinon, tenez-vous loin du portail et appelez la personne que vous voulez rencontrer», martèle-t-il à une dame. « La pluie n’est pas un obstacle. On me paie pour garder l’établissement à tout moment», assure-t-il, spontanément.

Mais cet engagement à rester vigilant quel que soit le climat, n’est pas la chose la mieux partagée entre gardiens d’établissements de Yaoundé.