La journaliste, militante nationaliste et défenseur des Droits de l’Homme Henriette Ekwé est au plus mal. Elle séjourne en ce moment à l’hôpital Général de Douala. Son état de santé déjà préoccupant à la suite d’un accident de voiture survenu en Guinée Equatoriale s’est dégradé le 14 décembre 2015. Mariane Simon-Ekane, une responsable du Manidem indique qu’elle est tombée dans le coma mercredi.
Dans un message publié sur Internet, elle réclame une prise en charge de l’Etat camerounais et une évacuation sanitaire. «Pour cette grande militante pour la liberté d’expression et les droits de l’homme, journaliste et garante de l’Histoire du Kamerun, l’Etat du Kamerun doit s’occuper de son état de santé. Elle mérite mieux que tous ces «bandits de la République» une évacuation sanitaire dans un hôpital où le plateau technique médical ne souffre d’aucune contestation. Bien sûr, nous ses camarades aurions souhaité que ce soit dans un hôpital Kamerunais bien équipé, mais, hélas, ce sont des mouroirs. Nous Patriotes, vous tiendrons pour responsable s’il lui arrivait malheur. C’est dit !!!», menace Mariane Simon-Ekane.
Des actions de solidarité sont déjà menées dans le but de venir en aide à cette grande dame du journalisme et de la politique. Un groupe de journalistes est en train de mettre en place un dispositif de collecte en ligne et de créer un compte qui recevra les contributions financières. Tout est ainsi mis en œuvre pour, comme le dit la journaliste Marion Obam, éloigner «la mort qui veut nous arracher prématurément cette belle personne».
Henriette Ekwé a été victime d’un accident de la route le 10 novembre 2015 sur la route de Mbini, une ville proche de Bata, en Guinée Equatoriale. La Mercedes 500 qui la transportait a fait plusieurs tonneaux avant de se retrouver dans la mangrove environnante. Henriette Ekwe a eu trois côtes fracturées. Avec les autres accidentés, elle a été transportée en urgence au Centre medical La Paz de Bata, où elle s’est fait prodiguer des soins intensifs avant de regagner le Cameroun.