Actualités of Tuesday, 25 March 2025

Source: www.camerounweb.com

La situation du Cameroun inquiète, une institution internationale alerte

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L’agence de notation Standard and Poor’s se dit optimiste sur la situation économique du Cameroun. Tout de même, l’institution recense des fragilités. Résumé de la situation fait par le journaliste Boris Bertolt.

L’agence S&P Global Ratings a confirmé ses notations de crédit souverain ’B-/B’ à long et court terme en monnaie locale et étrangère pour le Cameroun le 21/03/2025, avec des perspectives stables. L’agence de notation prévoit que la croissance du PIB du pays atteindra en moyenne 4,3% sur la période 2025-2028, stimulée par l’augmentation de la production de gaz et minière, l’industrialisation en cours, et des prix à l’exportation favorables pour l’or et le cacao.

Cependant, le pays fait face à des risques importants en raison des tensions géopolitiques mondiales, des faiblesses institutionnelles et d’événements liés au climat comme les inondations. Le déficit budgétaire devrait s’établir en moyenne à environ 1 % du PIB entre 2025 et 2028, aidé par une réduction significative des subventions énergétiques et l’amélioration des recettes. Malgré cela, la gestion des finances publiques reste faible et les sources de financement limitées.

Les réserves nettes du Cameroun, qui excluent les engagements en devises étrangères envers les résidents nationaux, se maintiennent à des niveaux confortables, équivalant à plus de cinq fois les paiements du compte courant. L’appartenance à la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac) réduit les vulnérabilités externes, selon S&P, bien que la région soit hautement vulnérable aux chocs des prix pétroliers.

Les perspectives stables équilibrent les risques liés à la dépendance du Cameroun aux exportations de pétrole et de gaz, l’incertitude géopolitique mondiale et la faible gestion des finances publiques, face aux signes de résilience économique dans des secteurs clés comme l’exploitation minière, la foresterie et l’agriculture, ainsi que le soutien continu des donateurs.

Malgré le déclin progressif de la production pétrolière, l’économie camerounaise continue d’afficher une solide croissance du PIB grâce à l’augmentation de la production de gaz, à l’industrialisation en cours, à la résilience des exportations de cacao et de bois, et à une croissance démographique moyenne attendue de 2,5%. Cependant, le sous-investissement dans le réseau électrique, les investissements privés encore limités dans le secteur non-marchand et les chocs climatiques présentent des risques pour les perspectives de croissance du Cameroun, en particulier par habitant.

Dans le cadre de sa Facilité élargie de crédit (FEC) et du Mécanisme élargi de crédit (MEDC) avec le FMI, le Cameroun a réalisé des progrès notables en augmentant les recettes non pétrolières et en limitant les pressions sur les dépenses, notamment en supprimant progressivement les subventions aux carburants. Sur la période 2025-2028, les déficits budgétaires devraient rester relativement faibles, à environ 1% du PIB, en supposant l’absence de nouveaux chocs. L’engagement des donateurs internationaux devrait se poursuivre, soutenant son faible coût moyen de financement.