Le weekend dernier, sur les ondes du poste national, il a été lu un communiqué de Peter Essoka, le président du Conseil National de la Communication (CNC) dans lequel ce dernier met en garde les médias camerounais sur le traitement qu’ils font de la crise anglophone. C’est une sortie qui n’a pas été au gout de plusieurs patrons de médias et de syndicats.

Interrogé sur la question par La Nouvelle Expression du 23 janvier 2017, Me Simon Kack Kack, Avocat au Barreau du Cameroun, affirme qu’il s’agit d’une sortie qui n’a aucune base juridique.

À la question de savoir comment l’avocat réagit au communiqué du CNC, Me Simon Kack Kack déclare: «j’avoue que le communiqué du CNC est une sortie maladroite et même incongrue qui n’a aucune base juridique. Lorsque j’ai lu ce communiqué, j’ai eu le sentiment et la conviction que le CNC est sorti de sa mission statutaire qui n’est pas d’agir à priori. Le CNC est un organe de répression des dérives déontologiques, mais à posteriori. Donc, il faut qu’un organe de presse fasse des dérives déontologiques pour que le CNC intervienne. C’est une sortie qui manque de base juridique. Mais cela ne me surprend pas».

À la question de savoir si cette sortie du CNC peut constituer un blocus dans la gestion de la crise anglophone, l’avocat déclare: «bien entendu. Vous savez ce qui se passe avec ce communiqué du CNC. Cela matérialise en réalité et de manière exaltante la posture du Gouvernement qui n’est plus dans la logique du dialogue. Le Gouvernement actuel est dans une logique dictatoriale pour résoudre ce problème au lieu de le régler de manière définitive».