D’après le Quotidien L’Épervier paru le 20 décembre 2016, les anglophones réclament le poste de la deuxième personnalité de la République. Après les récents mouvements d’humeurs dans les villes de Buea et Bamenda, sur le terrain, les choses semblent revenir à la normale avec la reprise des activités à Buea.
«Pour l'heure, le moment est aux enquêtes pour établir les responsabilités et éventuellement, traduire devant la justice les responsables de ce désordre qui a coûté la vie à des citoyens camerounais. Il s'agit également pour le pouvoir de Yaoundé d'examiner les différentes revendications afin d'apporter des solutions et des réclamations qui font couler beaucoup d'encre et de salive», révèle le journal.
La constitution du 18 janvier 1996 prévoit que le président du Sénat est la deuxième personnalité de la République. Et c'est depuis 2013 que le Sénat a été mis en place. Cependant, de nombreux observateurs se posent la question de savoir: «Comment le pouvoir de Yaoundé va-t-il apporter des solutions à cette revendication?».
«Paul Biya va-t-il procéder à la modification de la Constitution en mars 2017 pour créer un poste de vice-président de la République, et ainsi calmer les ardeurs des anglophones ? Va-t-il attendre la présidentielle de l'année 2018 pour procéder à ces différentes modifications?» autant de questions qui restent pour le moment sans réponse.
Dans le sérail, souligne le quotidien, le nom de l'actuel président du Sénat est annoncé à la Présidence de la République notamment au poste d’Ambassadeur itinérant. Une autre interrogation gagne les esprits: «Lequel des ressortissants anglophones qui séjournent au Sénat sera appelé à assumer les fonctions de président si jamais Marcel Niat était écarté?».
Certaines personnes citent les noms de Simon Achidi Achu, ancien Premier Ministre (malheureusement affaibli par le poids de l'âge et les maladies), Chief Mukete, actuel doyen d'âge du Sénat, ou encore Peter Mafany Musongue, ancien Premier Ministre et Chancelier des Ordres Nationaux.
D'autres sources confirment la thèse selon laquelle les enseignants et les avocats auraient reçu des financements de l'extérieur pour amplifier leurs revendications sur le fédéralisme et la sécession du Cameroun. Les résultats de l’enquête en cours détermineront la véracité de ces allégations. Au final le Président de la République, Paul Biya, est le seul à savoir comment il compte satisfaire aux exigences anglophones.