Actualités of Tuesday, 18 June 2024

Source: www.camerounweb.com

La très mauvaise nouvelle est tombée pour les Camerounais: plus de 200 personnes licenciées

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Dans un communiqué publié le 18 juin 2024, Egis, détenteur de 50% des parts de Tollcam Partenariat SAS, entreprise créée pour la mise en œuvre du projet, a annoncé le licenciement de 200 salariés au Cameroun. Selon les raisons évoquées dans le communiqué, la décision a été prise en raison de l'arrêt des paiements de loyer prévus par l'État, qui a été causé par la suspension du contrat de Partenariat Public-Privé (PPP) signé avec Tollcam Partenariat pour la construction et l'exploitation de 14 postes de péages automatiques sur les principales routes du pays.

La société Tollcam, détenue à 50% par Fayat et à 50% par Egis, a signé un contrat de Partenariat Public-Privé (PPP) avec le ministre camerounais des Travaux publics et son collègue des Finances le 18 mai 2020. Le contrat portait sur le financement, la conception, la construction, l'équipement, l'exploitation et la maintenance de 14 postes de péages sur les principaux axes routiers du pays. Cependant, le 2 février 2024, le gouvernement camerounais a suspendu l'exécution du projet en mode PPP et décidé de le transformer en un marché public pour son transfert en pleine propriété à l'État. Cette décision implique que l'entreprise détenue par le groupement français Fayat et Egis ne devrait désormais qu'être chargée de prestations pour lesquelles elle sera rémunérée dans le cadre d'un marché public à conclure.

Après un investissement de 42 milliards de FCFA, Tollcam devait initialement se faire payer des loyers annuels d'un montant total de 195 milliards de FCFA sur les 18 années d'exploitation prévues dans le contrat. Cependant, la suspension du contrat a entraîné l'arrêt des paiements de l'État, rendant impossible la rémunération des sous-traitants, dont Egis Road Operation Cameroon (ERO Cam). En conséquence, ERO Cam a été contraint de procéder au licenciement de ses employés. Selon le communiqué, les démarches administratives nécessaires ont été engagées ce jour, impactant près de 160 collaborateurs en plus des quelque 40 employés dont les contrats étaient déjà parvenus à terme. Au total, ce sont donc plus de 200 personnes qui auront été démobilisées de ce projet.